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Réforme des retraites : LFI dépose une nouvelle motion de censure, dénonçant un «coup de force»

La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a annoncé ce mercredi 7 juin que sa formation va déposer une motion de censure contre le gouvernement, à la suite de la décision de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet.
par LIBERATION
publié le 7 juin 2023 à 11h08

La réaction ne s’est pas faite attendre. Après la décision ce mercredi 7 juin au matin de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, de bloquer l’examen de la mesure d’abrogation de la réforme jeudi, Mathilde Panot a annoncé la décision de LFI de déposer une motion de censure contre le gouvernement, devant les journalistes à la chambre basse.

La cheffe du groupe insoumis à l’Assemblée nationale a dénoncé «des précédents extrêmement dangereux pour [la] démocratie» et un «coup de force» après la décision de Braun-Pivet. Plus tôt dans la journée, la macroniste a déclaré irrecevable l’amendement de rétablissement de l’article 1 de la proposition de loi du groupe centriste Liot abrogeant le recul de l’âge de la retraite à 64 ans, au nom de l’article 40, qui interdit aux parlementaires de déposer des amendements ayant pour effet d’aggraver les charges publiques.

Mathilde Panot n’a toutefois pas précisé quand la nouvelle motion de censure serait déposée, ni avec quel autre groupe elle pourrait l’être. «On va en discuter avec eux», a-t-elle ajouté. «Nous débattons d’abord dans les groupes», avait déclaré le président du groupe socialiste Boris Vallaud devant la presse peu avant. Les députés Liot décideront «ce soir», a annoncé de son côté leur président Bertrand Pancher.

Le vice-président RN de l’Assemblée Sébastien Chenu a, lui, déclaré que son groupe devrait d’abord vérifier s’il pouvait encore en déposer une sous cette session ordinaire, rappelant aussi qu’ils pourraient voter les motions de censure des autres.

«Coût démocratique»

Concernant une poursuite de la contestation, Mathilde Panot a promis que la Nupes n’arrêterait «pas le combat». Elle a notamment annoncé que des propositions pour revenir sur les 64 ans pourraient être introduites dans de futures niches parlementaires sans plus de précisions à ce stade.

«Ce qui s’est passé était cousu de fil blanc, mais le coût démocratique sera plus grand que le coût économique qu’ils espèrent», a tancé Boris Vallaud. «Il y aura d’autres rendez-vous. C’est dans la justice que nous abrogerons cette réforme des retraites», a-t-il promis.

Mise à jour : à 12 h 36, avec l’ajout des déclarations de Boris Ballaud, Bertrand Pancher et Sébastien Chenu.

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