Menu
Libération
Ultimatum

Gaza : Israël lancera son offensive sur Rafah au début du ramadan si les otages ne sont pas libérés

La guerre entre le Hamas et Israëldossier
Dossiers liés
Le ministre israélien Benny Gantz l’a affirmé dimanche 18 février au soir : sans libération des prisonniers du Hamas, l’armée israélienne interviendra dans la ville qui abrite quelque 1,4 million de Palestiniens au début du ramadan, c’est-à-dire autour du 10 mars.
par LIBERATION et AFP
publié le 19 février 2024 à 7h34

Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n’étaient pas libérés d’ici au début du ramadan, c’est-à-dire dans trois semaines. «Si d’ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah», a déclaré dimanche 18 février au soir le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du Premier ministre Benyamin Nétanyahou.

«Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan», a ajouté l’ex-chef de l’armée dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines. Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.

Durant l’attaque d’une violence sans précédent perpétrée contre Israël par des commandos du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, environ 250 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 30 seraient morts.

La France exprime sa «ferme opposition» à un assaut

Selon Benny Gantz, une offensive se ferait de manière coordonnée et dans le cadre d’un dialogue avec les «partenaires américains et égyptiens», «en facilitant l’évacuation des civils» pour «minimiser […] autant que possible» le nombre de victimes dans leurs rangs. Israël n’a pas encore officiellement fourni de détails sur les modalités d’une évacuation des civils et le lieu de leur relocalisation.

Alors que les espoirs de trêve s’éloignent, une partie de la communauté internationale s’inquiète des retombées qu’une opération militaire aurait pour la population civile vivant dans des conditions souvent précaires à Rafah, adossée à la frontière fermée de l’Egypte. Quelque 1,4 million de Palestiniens se tassent dans la ville dans des conditions désastreuses.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont exprimé «leur ferme opposition» à une offensive ainsi «qu’à tout déplacement forcé de populations» vers l’Egypte, a indiqué Paris dimanche dans un communiqué.

«Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela», a dit Benyamin Nétanyahou samedi, avant de réaffirmer dimanche viser «une victoire totale» contre le Hamas.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique