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Notre suivi de la guerre en Ukraine du week-end de Noël 2023

Le premier ministre israélien a affirmé s’être rendu dans la bande de Gaza lundi et a promis «une intensification» des combats. Lors d’un discours devant le parlement, il s’est ensuite fait prendre à partie par des familles d’otages. Notre suivi

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L’essentiel

  • Lundi 25 décembre, Benyamin Netanyahou s’est rendu dans la bande de Gaza où il a déclaré vouloir intensifier les combats ces prochains jours. Il a ensuite été pris à partie par des familles d’otage durant un discours devant le parlement.

  • Le pape a dénoncé lundi dans son traditionnel message de Noël «la situation humanitaire désespérée» à Gaza, appelant à la libération des otages encore retenus et à l’arrêt de la guerre.

  • La nuit du 24 au 25 décembre a été meurtrière dans la bande de Gaza, avec des pertes dans les rangs palestiniens et dans l’armée israélienne. De nombreux bombardements y sont menés.

  • Pour le Commissaire général de l’UNRWA, une famine est imminente dans la bande de Gaza.

  • A Bethléem , lieu de naissance de Jésus Christ, les célébrations de Noël ont été réduites au minimum à cause de la guerre.

  • Depuis le 7 octobre, le bilan humain s’élève à 1200 victimes côté israélien , selon le gouvernement israélien, et à de  20 674 morts côté palestinien – dont 70% de femmes et d’enfants, selon le Ministère de la santé du Hamas.

Fin du suivi

Notre suivi en continu des événements de ce week-end de Noël est terminé. Retrouvez tous nos articles consacrés au conflit israélo-palestinien.

L'armée israélienne dit avoir trouvé la voiture d'un ex-otage dans l'enceinte d'un hôpital de la bande de Gaza

L’armée israélienne a affirmé lundi avoir trouvé dans l’enceinte d’un hôpital de Gaza la voiture familiale d’un ex-otage enlevé le 7 octobre à Gaza et tué «par erreur» en décembre par des soldats israéliens. La voiture, ainsi qu’un autre véhicule qui pourrait avoir été utilisé par les commandos du Hamas lors de leur attaque sur le sol israélien, ont été trouvés, selon un communiqué de l’armée israélienne, dans l’enceinte de l’hôpital indonésien à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, hors-service après avoir été pris d’assaut par des soldats israéliens le 24 novembre.

«Dans l’enceinte de l’hôpital, nous avons trouvé un camion Toyota blanc du même type que celui utilisé par les terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre, ainsi que des armes supplémentaires», a affirmé l’armée. «De plus, dans la même enceinte et dans une zone délimitée, une voiture Toyota Corolla avec une plaque d’immatriculation israélienne a été trouvée, appartenant à la famille du défunt Samer Talalka», a-t-elle ajouté.

L'hôpital indonésien à Beit Lahia. — © IMAGO/Mohammed Alaswad \ apaimages / IMAGO/APAimages
L'hôpital indonésien à Beit Lahia. — © IMAGO/Mohammed Alaswad \ apaimages / IMAGO/APAimages

Démenti indonésien

Selon elle, «des fragments de RPG et des traces de sang, identifiés comme appartenant à un autre otage, ont été trouvés dans le véhicule». «La découverte du véhicule relie directement l’hôpital aux événements brutaux du 7 octobre», a affirmé l’armée. Cette information n’a pu être vérifiée de source indépendante. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne ne cesse d’accuser le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme des «centres de commandement» pour ses opérations.

L’Indonésie avait démenti en novembre une affirmation israélienne selon laquelle l’hôpital, construit à Gaza grâce à un financement indonésien, se trouvait au-dessus d’un réseau de tunnels du Hamas et à proximité d’une rampe de lancement de roquettes. Samer Talalka, un Bédouin, est l’un de trois otages israéliens que l’armée israélienne a annoncé le 15 décembre avoir tué «par erreur» lors de ses opérations dans la bande de Gaza.

Dans la bande de Gaza, une partie du camp de réfugiés d’al-Maghazi rasé par une frappe israélienne

Monticules de gravats, façades d’immeubles éventrées, portes et fenêtres pulvérisées: les habitants du camp de réfugiés d’al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza, constatent avec désolation lundi la dévastation provoquée par une frappe israélienne meurtrière.

L’attaque, menée dimanche soir, a fait au moins 70 morts et détruit «un pâté de maisons habitées», selon le ministère de la santé du Hamas.

© MAHMUD HAMS / AFP
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Benyamin Netanyahou pris à partie par des familles d’otage après s’être rendu à Gaza

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé s’être rendu à Gaza lundi et promis «une intensification» des combats en cours dans le territoire palestinien contre le Hamas.

«Je reviens maintenant de Gaza. Nous n’arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir», a déclaré Benjamin Netanyahou devant les élus de son parti, le Likoud, selon un communiqué de ce dernier.

Je reviens maintenant de Gaza. Nous n’arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats

Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien

«Maintenant, maintenant»

Il a ensuite été chahuté lundi lors d’un discours au parlement par des familles d’otages, retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas il y a 80 jours.

«Maintenant, maintenant!», ont scandé des parents d’otages à plusieurs moments du discours alors que le premier ministre déclarait que les forces israéliennes avaient besoin de «plus de temps» pour obtenir leur libération en poursuivant leurs opérations dans le territoire palestinien, où 156 soldats israéliens ont été tués depuis le début de la phase terrestre de la guerre fin octobre.

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 20 674 morts dans la bande de Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé dimanche que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 20 674 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Le ministère a également fait état de plus de 54 536 blessés depuis cette date.

Gaza dans les prières du pape François

Le pape dénonce dans son traditionnel message de Noël «la situation humanitaire désespérée» à Gaza, appelant à la libération des otages encore retenus et à l’arrêt de la guerre, «folie sans excuses» dans le territoire palestinien comme ailleurs. «Je porte dans mon cœur la douleur pour les victimes de l’odieuse attaque du 7 octobre dernier et je renouvelle un appel pressant pour la libération de ceux qui sont encore retenus en otage», déclare François, 87 ans, dans son traditionnel discours Urbi et Orbi (à la ville de Rome et au monde).

Lire l'article

Pas de trêve à Gaza, et toujours des morts

Un bombardement survenu tôt ce lundi fait 12 morts près du petit village d’Al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, (centre), selon le Hamas. Qui ajoute qu’une autre frappe à Khan Younès (sud) a fait dans la nuit au moins 18 morts. Le Ministère de la santé parle de d’une cinquantaine de frappes successives dans le centre du territoire.

De son côté, l’armée annonce la mort ce lundi matin de deux nouveaux soldats, portant à 156 le nombre de ses pertes depuis que ses troupes opèrent au sol dans Gaza.

Pause pour la nuit

Nous mettons ce suivi minute par minute en pause pour la nuit. Retour de la couverture en direct dès l’aube lundi matin.

En attendant, vous pouvez retrouver ici  tous nos contenus sur le conflit israélo-palestinien

Au moins 70 morts dans une frappe israélienne qui a détruit «un pâté de maison habitées»

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu’au moins 70 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur des maisons dans un camp de réfugiés dans la bande de Gaza. Le ministère, qui avait dans un premier temps fait état d’au moins 45 morts, a affirmé que la frappe israélienne avait détruit au moins trois maisons dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza.

Ce bilan n’a pas pu être confirmé de source indépendante dans l’immédiat. Interrogée, l’armée israélienne a indiqué qu’elle «vérifie» l’information. Le porte-parole du ministère de la Santé Ashraf al-Qudra a affirmé que la frappe avait détruit «un pâté de maisons habitées», et que le bilan était «susceptible de monter» en raison du grand nombre de familles qui s’y trouvaient au moment du bombardement.

A Gaza, «une famine créée par l’homme», dénonce Philippe Lazzarini

Les habitants de Gaza n’avaient jamais connu la faim avant cette guerre. Aujourd’hui, elle est généralisée et le [Programme alimentaire mondial] met en garde contre une famine imminente

a affirmé le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). «Ce ne serait rien de moins qu’une famine créée par l’homme et une tache dans notre humanité commune. Nous ne pouvons pas laisser une telle chose se produire», a-t-il poursuivi.

Quatre camions d’aide humanitaire ont pu se frayer un chemin jusqu’à la bande de Gaza

L’UNRWA et le Programme alimentaire mondial ont acheminé quatre camions transportant de l’aide alimentaire dans l’enclave palestinienne. «Les véhiculent d’aide sont chargés de 84 paquets de biscuits et de 16 palettes de boîtes de conserve faciles à ouvrir», a précisé Olaf Becker directeur du bureau jordanien de l’UNRWA.

A Rabat au Maroc, 10 000 personnes manifestent contre la «guerre d’extermination» menée par Israël

Plus de 10 000 manifestants ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, dénonçant une «guerre d’extermination» et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

A l’appel d’un groupe hétéroclite de soutien à la cause palestinienne composé de formations de gauche et de militants du mouvement islamiste Justice et bienfaisance, les manifestants ont défilé le long de l’avenue Mohammed V, cœur battant de la capitale, sous le slogan «stop à la guerre d’extermination à Gaza, stop à la normalisation».

© - / AFP
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Tedros Adhanom Ghebreyesus: «la décimation du système de santé de Gaza est une tragédie»

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a une nouvelle fois déploré dimanche la «décimation» du système de santé dans la bande de Gaza ravagée par la guerre, et réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu. «La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X (ex-Twitter).

L’OMS s’alarme depuis longtemps de l’état des soins de santé depuis le début de la guerre. L’organisation a averti la semaine dernière qu’il n’y avait plus d’hôpitaux fonctionnels dans le nord de la bande de Gaza.

A Bethléem, un Noël sous le signe de la guerre

Pas de sapin gigantesque, pas de crèche flamboyante, peu de joie. Un voile de tristesse enveloppe dimanche Bethléem, qui se pare habituellement de ses habits de fête à l’occasion de Noël, terni cette année par la guerre dans la bande de Gaza. Peu de fidèles et de touristes sont attendus au cours de la journée et à la messe de minuit dans la ville palestinienne en Cisjordanie occupée, qui selon la tradition chrétienne a vu naître Jésus-Christ. Les touristes ont fui la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Un crucifix est brandi alors que les diacres et d'autres membres du clergé se rassemblent pour les célébrations du réveillon de Noël à l'extérieur de l'église de la Nativité à Bethléem. — © HAZEM BADER / AFP
Un crucifix est brandi alors que les diacres et d'autres membres du clergé se rassemblent pour les célébrations du réveillon de Noël à l'extérieur de l'église de la Nativité à Bethléem. — © HAZEM BADER / AFP

Les chrétiens palestiniens n’ont, eux, pas le cœur aux célébrations, largement annulées par la municipalité, ne pouvant rester indifférents au sort de leurs concitoyens, assiégés et bombardés à Gaza. «Ils sont nombreux à mourir pour cette terre, c’est très difficile de célébrer quelque chose alors que notre peuple se meurt», estime Nicole Najjar, étudiante de 18 ans, sur la place de la Mangeoire, désertée.

Le patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa. — © HAZEM BADER / AFP
Le patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa. — © HAZEM BADER / AFP

Une œuvre commémorant le drame de Gaza à la place d'une crèche

Face à la basilique de la Nativité, une œuvre d’art évoquant le drame de Gaza a été installée à terre, en lieu et place de la crèche grandeur nature et du colossal sapin: Marie et Joseph, statues grises, au milieu d’un fatras de débris et de tôle, derrière des barbelés. Sur l’immeuble d’à côté, une grande banderole: «Arrêtez le génocide, arrêtez le déplacement, levez le blocus»: «les cloches de Bethléem sonnent pour un cessez-le-feu à Gaza».

Un drapeau palestinien géant est déroulé à la place de la Crèche à l'extérieur de l'église de la Nativité, à Bethléem. — © HAZEM BADER / AFP
Un drapeau palestinien géant est déroulé à la place de la Crèche à l'extérieur de l'église de la Nativité, à Bethléem. — © HAZEM BADER / AFP

L’armée israélienne intensifie ses opérations au sud de la bande de Gaza

Israël intensifie ce dimanche ses opérations militaires contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza assiégée. Après des combats qui ont provoqué d’immenses destructions dans le nord du territoire palestinien, l’armée se concentre désormais sur la grande ville de Khan Younès, où sont massés de nombreux civils ayant fui la guerre plus au nord.

Nouveau bilan du Hamas

Le Ministère de la santé du Hamas porte le bilan des pertes humaines dans la bande de Gaza à 20 424 depuis le début des bombardements israéliens, majoritairement des civils.

Les condoléances de Macron au cardinal Pizzabella

Emmanuel Macron exprime au Patriarche latin de Jérusalem ses condoléances et «sa vive préoccupation» face à «la situation dramatique» de la paroisse catholique de Gaza, où deux femmes ont été tuées «de manière indigne» le 16 décembre par un soldat israélien.

Le président français a parlé au téléphone avec le cardinal Pierbattista Pizzabella, évoquant «des centaines de civils de toutes confessions (qui) vivent sous les bombes et les balles depuis plus de deux mois».

Benjamin Netanyahou, sur la mort de 14 soldats israéliens depuis vendredi:

Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à combattre. La guerre sera longue.

L’armée israélienne dresse un nouveau bilan de ses soldats tués

L’armée israélienne annonce ce dimanche que 152 de ses soldats ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas. Un bilan alourdi par la perte, samedi, de neuf hommes. Il s’agit de l’un des bilans les plus lourds sur une journée de cette opération.

Le Hamas exige une enquête internationale contre Israël pour crimes de guerre

Le Hamas, responsable de l’attaque terroriste du 7 octobre, réclame une enquête internationale sur des «exécutions sommaires» qu’il accuse l’armée israélienne d’avoir commises dans la bande de Gaza. Il affirme en avoir recensé au moins 137 depuis le début de la guerre.

Le gouvernement du mouvement palestinien écrit dans un communiqué avoir recueilli des témoignages selon lesquels «l’armée d’occupation israélienne a procédé à l’exécution sommaire de 137 civils palestiniens dans la ville de Gaza et dans les gouvernorats du nord». Il accuse aussi l’armée d’avoir «creusé une grande fosse à l’est de la ville de Gaza et d’y avoir placé des dizaines de citoyens qu’elle avait détenus avant de les exécuter par balles et de remblayer la fosse à l’aide de bulldozers». Il ne précise pas à quel moment se sont produits les faits.

Le Hamas a appelé à la «mise en place d’équipes internationales pour enquêter sur les crimes de l’occupation et ses exécutions sommaires». Ces accusations ne peuvent pour l’heure pas être vérifiées de source indépendante. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne indique «ne pas être au courant de l’incident en question». «Avec des détails plus spécifiques, nous pourrions y voir plus clair», assure l’armée dans un communiqué, rappelant qu’elle est «en guerre contre l’organisation terroriste du Hamas, qui a prouvé qu’elle fait peu de cas de la vérité ou l’exactitude».

Des accusations qui se multiplient

Plus tôt, le porte-parole du Ministère de la santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh avait affirmé que des dizaines de Palestiniens avaient été tuées et des «dizaines» d’autres «exécutés» cette semaine en pleine rue lors d’une opération terrestre de l’armée israélienne dans la région de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne ne répond pas spécifiquement aux allégations d’exécutions.

Elle assure néanmoins que ses frappes «contre des cibles militaires sont conformes au droit international» et sont menées après «une évaluation que les dommages accidentels attendus sur les civils et les biens civils ne soient pas excessifs par rapport à l’avantage militaire attendu de l’attaque».

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme avait réclamé mercredi à Israël l’ouverture d’une enquête sur «la possible commission d’un crime de guerre» par ses forces après des «informations inquiétantes» concernant la mort de «11 hommes palestiniens non armés» à Gaza-ville. Israël a affirmé que ces accusations étaient «sans fondement et dépourvues de vérité».

Des drones visent un destroyer américain en mer Rouge

L’USS Laboon, qui patrouille en mer Rouge, a été la cible d’une attaque par quatre drones, tous abattus avant qu’ils ne puissent faire des dégâts. Le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) affirme que les engins provenaient du Yémen, plus particulièrement «de zones contrôlées par les Houthis».

Dimanche 24 décembre

Reprise de notre suivi en continu

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Un haut responsable du Hamas aurait été tué par une frappe israélienne

L’armée de l’air israélienne affirme avoir tué un des principaux dirigeants du mouvement palestinien Hamas. L’homme, Hassan Al-Atrash, était responsable de la production et de la distribution d’armes dans la bande de Gaza, selon l’armée de l’air. Il a été tué vendredi à Rafah par une frappe aérienne ciblée, a indiqué l’armée de l’air dans un communiqué.

Hassan Al-Atrash aurait également introduit clandestinement des armes dans la bande de Gaza depuis l’étranger, selon ce communiqué, et il aurait fourni des armes aux combattants en Cisjordanie occupée. Le Hamas n’a pas confirmé l’information.

A Gaza, où la faim tiraille les habitants

Lorsque Bakr al-Naji se rend compte que les repas qu’il prépare pour une association caritative dans la bande de Gaza ne suffisent pas à remplir le ventre des enfants, son cœur se serre d’impuissance, chaque jour davantage. A la pointe sud de Gaza, dans la ville de Rafah, «des milliers de personnes font la queue» pour un peu de nourriture à une antenne des Tkiyeh, version locale des «Restos du cœur», raconte Bakr al-Naji, 28 ans.

Ce déplacé originaire de la ville de Gaza cuisine bénévolement pour venir en aide aux autres Palestiniens qui connaissent les mêmes difficultés que lui. «Le moment le plus difficile, pour moi, c’est quand on distribue les repas», dit-il à l’AFP. «Je ressens un pincement au cœur quand il n’y a plus de nourriture et que les enfants se plaignent et disent qu’ils n’ont pas assez mangé», se désole-t-il. Alors, la plupart des bénévoles sacrifient leurs propres gamelles.

Je ressens un pincement au cœur quand les enfants disent qu’ils n’ont pas assez mangé

Bakr al-Naji, bénévole pour une association caritative dans la bande de Gaza

D’après le Programme alimentaire mondial (PAM), 92% de la population de Gaza a atteint des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë voire plus. L’aide humanitaire arrive au compte-gouttes dans le territoire palestinien, pilonné par l’armée israélienne qui entend «anéantir» le Hamas. Au cours des six prochaines semaines, les habitants sont confrontés à des risques élevés de famine, d’après un rapport du système de surveillance de la faim de l’ONU.

A Rafah, des enfants palestiniens attendent de se voir servir à manger. — © MAHMUD HAMS / AFP
A Rafah, des enfants palestiniens attendent de se voir servir à manger. — © MAHMUD HAMS / AFP

Servir plus de 10 000 personnes

A Rafah, on se presse contre une barrière qui sépare la foule de grandes marmites fumantes. Des adultes mais surtout beaucoup d’enfants attendent avec leur écuelle de plastique ou leur petite casserole à la main.

«Les lentilles et le boulgour ont disparu des marchés, comme les pois et les haricots blancs», note Khaled Cheikh al-Eid, responsable du réfectoire, qui accueille environ 10 000 personnes chaque jour.

Joe Biden s’est entretenu au téléphone avec Benyamin Netanyahou

La Maison Blanche a annoncé que le président américain avait eu une conversation téléphonique avec le premier ministre israélien. Ce dernier aurait notamment remercié les Etats-Unis pour leur position au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, rapporte Reuters. Lors de leur dernier vote au sein de l’instance onusienne, Washington s’est abstenu de voter une résolution très édulcorée – qui a finalement été adoptée – concernant l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza, rappelle The Guardian.

Cinq soldats israéliens sont morts dans la bande de Gaza depuis vendredi

L’armée israélienne a annoncé samedi que cinq de ses soldats avaient été tués depuis vendredi en combattant dans la bande de Gaza. Quatre militaires ont été tués vendredi dans le sud de la bande de Gaza et un cinquième samedi dans le nord du territoire palestinien, a précisé l’armée dans un communiqué. Ces morts portent à 144 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.

L'Iran nie toute implication dans les récentes attaques menées par les rebelles Houthis en mer Rouge

L’Iran a rejeté samedi les accusations des Etats-Unis sur son implication dans des attaques récentes menées par des rebelles Houthis du Yémen contre des navires commerciaux en mer Rouge. «La résistance (groupes armés en lutte contre Israël, ndlr), dispose de ses propres forces et agit en fonction de ses propres décisions et capacités», a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri, à l’agence locale Mehr. Selon Mehr, le diplomate réagissait aux «affirmations des Occidentaux» selon lesquelles Téhéran «informait» les Houthis yéménites de «l’emplacement des navires américains».

Lire aussi: En mer Rouge et au Panama, menaces sur le commerce

Affirmant agir en soutien aux Palestiniens du Hamas dans leur guerre contre Israël, les rebelles yéménites, soutenus par Téhéran, ont revendiqué ces dernières semaines plusieurs attaques contre des navires commerciaux liés, selon eux, à Israël. Vendredi, la Maison Blanche a accusé l’Iran d’être «très impliqué dans la planification» des attaques récentes des rebelles Houthis en leur livrant «des équipements militaires sophistiqués» et une «aide en matière de renseignement».

Lire aussi: Au large du Yémen, les rebelles Houthis tirent un missile sur un pétrolier norvégien

Pour Téhéran, les organisations internationales sont inefficaces pour mettre fin à l’offensive israélienne

L’Iran a dénoncé samedi «l’inefficacité» des organisations internationales qui ont échoué, selon lui, à mettre fin à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, en riposte à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

«Les crimes du régime sioniste (…) sont regrettables, mais ce qui est plus regrettable encore, c’est l’inefficacité des organisations internationales comme le Conseil de sécurité des Nations unies et des organisations affirmant protéger les droits de l’homme», a déclaré le président iranien Ebrahim Raïssi, lors d’un discours à Téhéran. Le dirigeant s’exprimait au lendemain de l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité réclamant l’acheminement «immédiat» et «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Gaza.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a jugé de son côté la résolution «positive mais insuffisante».

Les opérations militaires israéliennes ont désormais fait 20 258 morts, annonce le Hamas

Le gouvernement du Hamas palestinien a annoncé samedi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 20 258 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. Ce bilan comprend 201 personnes tuées durant les dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a également fait état de plus de 53 000 blessés.

Un navire lié à Israël attaqué au drone au large de l’Inde

Deux agences maritimes signalent l’attaque au drone, dans l’océan Indien, d’un «pétrolier battant pavillon libérien était affilié à Israël», selon la société britannique Ambrey. Il y a des dégâts matériels – un incendie s’est déclaré mais a été éteint – mais pas de victime. L’attaque, qui s’est déroulée au large des côtes indiennes, n’a pas encore été revendiquée.

«Aucun endroit n’est sûr à Gaza»

L’armée israélienne émet ce samedi un nouvel ordre d’évacuation à l’intention des habitants du centre de la bande de Gaza – qui concernerait plus de 150 000 personnes, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Ce qui provoque la colère du directeur de cette dernière, Thomas White:

L’armée israélienne ordonne simplement aux gens de se déplacer vers des zones où des frappes aériennes sont en cours. Aucun endroit n’est sûr, il n’y a nulle part où aller. Les gens à Gaza sont des êtres humains. Ils ne sont pas des pièces sur un échiquier – beaucoup ont déjà été déplacés plusieurs fois.

Le Hamas annonce au moins 18 morts dans un camp

Une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Nuseirat a fait au moins 18 morts dans la nuit, déclare le Hamas ce samedi matin. L’armée israélienne «poursuit ses tirs d’artillerie lourde» sur la ville de Gaza et sur Jabaliya dans le Nord, ainsi qu’à Deir el-Balah dans le centre du territoire, ajoute le communiqué du Ministère de la santé. Les frappes continuent également près de Rafah et de Khan Younès dans le Sud.

L’Iran et son soutien aux Houthis du Yémen

L’Iran est «très impliqué dans la planification» des attaques récentes des rebelles Houthis du Yémen contre des navires commerciaux en mer Rouge, jugés «liés à Israël», assure la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Adrienne Watson. «Nous n’avons aucune raison de croire que l’Iran essaie de dissuader les Houthis de poursuivre leurs actions irresponsables. Le soutien iranien aux Houthis est solide et se traduit en livraisons d’équipements militaires sophistiqués, en aide en matière de renseignement, en aide financière et en formation.»

Pour Adrienne Watson, Téhéran a «rendu possible» ces attaques tout en «déléguant les décisions opérationnelles aux Houthis.» Sans aide de l’Iran, les rebelles yéménites «auraient du mal à repérer et frapper» les bateaux circulant en mer Rouge, selon elle.

Cette vague d’attaques, menées avec des drones et des missiles, menace de perturber le commerce mondial. Les principales compagnies de transport maritime ont en effet renoncé pour l’instant à emprunter le détroit de Bab el-Mandeb.

Samedi 23 décembre

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Pause pour la nuit

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Pourquoi la résolution du Conseil de sécurité appelle à aider Gaza sans demander d’urgence une trêve?

La résolution adoptée vendredi par le Conseil de sécurité met l’accent sur l’aide humanitaire à Gaza, où menace la famine. Elle évacue cependant tout appel urgent à la fin des hostilités.

Lire notre analyse: Pourquoi la résolution du Conseil de sécurité appelle à aider Gaza sans demander d’urgence une trêve

La Suisse soutient la résolution de l’ONU sur l’aide à Gaza

La Suisse a soutenu la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une augmentation de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Selon Berne, celle-ci contribuera à atténuer la «situation humanitaire catastrophique» dans la bande de Gaza et a repris différents aspects de la position suisse sur le conflit. Le Département fédéral des affaires étrangères, ou DFAE, a fait savoir que cette résolution exigeait le respect du droit international humanitaire par toutes les parties au conflit, la libération de tous les otages, la garantie d’un accès humanitaire sûr et sans entrave à la bande de Gaza et la nécessité d’une solution à deux Etats.

La résolution répond aux besoins humanitaires urgents de la population civile et déplore toutes les attaques contre les civils, y compris les actes terroristes, «qui incluent ceux du Hamas depuis le 7 octobre», poursuit le DFAE. Dans sa déclaration après le vote, la Suisse a souligné que la résolution devait être complémentaire au droit international humanitaire, selon lequel toutes les parties au conflit et les autres Etats sont tenus d’autoriser et de faciliter les mesures d’aide à la population dans le besoin. La résolution ne porte pas atteinte au droit d’Israël d’assurer sa défense et sa sécurité, écrit le DFAE, mais devrait au contraire faciliter l’accès humanitaire et permettre la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

Le Hamas juge «insuffisante» la résolution de l'ONU sur l'aide humanitaire

Le Hamas au pouvoir à Gaza a jugé «insuffisante» la résolution votée ce vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU exigeant l'acheminement de l'aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé à «grande échelle» et «sans entrave.»

«Nous considérons que la résolution 2722 adoptée ce jour par le Conseil de sécurité et appelant à l'élargissement de l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza [...] comme une mesure insuffisante et ne répond pas à la situation catastrophique créée par la machine de guerre sioniste», déclare le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Pour Londres, la résolution de l’ONU est «une bonne nouvelle»

La résolution adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU exigeant l’acheminement «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat, est «une bonne nouvelle», affirme le chef de la diplomatie britannique David Cameron.

«C’est une bonne nouvelle que l’ONU ait réussi à se mettre d’accord pour soutenir une résolution en faveur de davantage d’aide humanitaire à Gaza», déclare-t-il.

Le vote sur Gaza est un «pas dans la bonne direction» pour l’ambassadeur palestinien à l’ONU

Le vote du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations UNIES exigeant une aide humanitaire «à grande échelle» pour Gaza est «un pas dans la bonne direction», estime l’ambassadeur palestinien à l’ONU, insistant toutefois sur la nécessité d’un «cessez-le-feu immédiat».

«Cette résolution est un pas dans la bonne direction, elle doit être appliquée et accompagnée par une pression massive pour un cessez-le-feu immédiat. Je répète: un cessez-le-feu immédiat», a insisté Riyad Mansour devant le Conseil.

Le «vrai problème» est l’offensive d’Israël, accuse le chef de l’ONU

Le «vrai problème» pour l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza est «la façon dont Israël conduit son offensive», accuse le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres.

«Le vrai problème est la façon dont Israël conduit son offensive, qui crée des obstacles massifs à la distribution de l’aide humanitaire à Gaza», déclare-t-il à la presse, insistant sur le fait qu’un «cessez-le-feu humanitaire est le seul moyen pour commencer à répondre aux besoins désespérés de la population de Gaza et mettre fin au cauchemar qu’elle vit.»

A l’ONU, un appel à l’aide et non à une trêve

Après plusieurs jours de débats, le Conseil de Sécurité des Nations unies a accepté vendredi une résolution pour améliorer l’aide à Gaza. Comme le voulaient les Américains, le texte évacue tout appel à une cessation des hostilités.

Sur ce sujet: Appel à l’aide, non à une trêve: la résolution édulcorée du Conseil de sécurité sur la guerre à Gaza

L’armée israélienne annonce la mort d’un de ses soldats par des tirs depuis le Liban

L’armée israélienne annonce que l’un de ses soldats avait été tué et un autre sérieusement blessé par des tirs depuis le Liban. Les deux soldats ont été touchés par les tirs depuis le Liban lors d’une «activité opérationnelle» dans la zone de Shtoula, près de la frontière libanaise, précise l’armée dans un communiqué.

Le Hezbollah pro-Iran, allié du Hamas, a revendiqué vendredi plusieurs attaques sur des positions de l’armée israélienne et annoncé que deux de ses combattants avaient été tués par des tirs israéliens. Les violences à la frontière ont fait plus de 140 morts du côté libanais, en majorité des combattants du Hezbollah, et 13 du côté israélien, dont huit soldats, depuis le 7 octobre.

Le Conseil de sécurité de l’ONU «exige» une aide humanitaire «à grande échelle»

A l’issue de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l’ONU exige l’acheminement «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat dont ne voulaient pas les Américains.

La résolution adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions [Etats-Unis et Russie] «exige de toutes les parties qu’elles autorisent et facilitent l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle» à Gaza et demande de «prendre de toute urgence» des mesures à cet égard et pour «créer les conditions d’une cessation durable des hostilités.»

A Gaza, un otage israélo-américain est annoncé mort par son kibboutz et l’armée

L’armée israélienne et le kibboutz de Nir Oz annoncent qu’un otage israélo-américain est mort lors de son enlèvement le 7 octobre – pendant l’attaque du Hamas sur le sol israélien. Sa dépouille se trouve toujours dans la bande de Gaza. Gadi Haggaï, 73 ans, «a été tué le 7 octobre au kibboutz. Son corps a été ramené par les terroristes dans la bande de Gaza où il est retenu», indique Nir Oz dans un communiqué – sans préciser comment la nouvelle de la mort de cette personne lui a été transmise.

L’armée israélienne a confirmé qu’il était mort le 7 octobre. D’après un communiqué du forum des familles d’otages, l’épouse de Gadi Haggaï, Judith, 70 ans, est toujours otage dans le territoire palestinien, où les combats entre le Hamas et Israël font rage. Le couple «effectuait sa promenade matinale habituelle» lorsque des commandos du mouvement islamiste ont fait irruption dans leur kibboutz. Judith Haggaï «a réussi à informer des amis qu’ils avaient essuyés des tirs […] c’est le dernier contact avec eux», a précisé cette source.

Ex-enseignante de 70 ans, elle est considérée comme la femme la plus âgée des otages à Gaza. «Je veux croire qu’elle est encore en vie, mais […] je n’en suis pas sûr», déclare son fils Ahl Haggaï. Pour rappel, quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Le Liban prêt à éloigner le Hezbollah de la frontière israélienne sous condition, déclare le premier ministre libanais

Le Liban est prêt à appliquer une résolution onusienne qui éloignerait le puissant mouvement Hezbollah de la frontière avec Israël, mais à condition que ce voisin arrête ses attaques et se retire de secteurs revendiqués par Beyrouth, a affirmé vendredi le premier ministre libanais.

Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, avait affirmé dimanche qu’il fallait «obliger le Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani», à une quarantaine de km de la frontière, soit par la voie diplomatique, soit «par la force». Les échanges de tirs entre Israël et le mouvement chiite pro-iranien sont quotidiens à la frontière depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent sur le sol israélien du groupe palestinien, soutenu par le Hezbollah.

Evoquant cette situation tendue dans le sud du pays, le premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé: «la solution existe, c’est l’application des résolutions internationales», dont la 1701. «Nous sommes entièrement prêts à nous engager à leur application, à condition que la partie israélienne s’y engage également et se retire, conformément aux lois et résolutions internationales, des territoires occupés», a-t-il ajouté à la presse.

Lire aussi: A la frontière avec le Liban, les tirs du Hezbollah n’empêchent pas Rami d’entretenir son jardin

Selon le bureau de Najib Mikati, il faisait référence à des territoires encore occupés par Israël après son retrait du sud du Liban en 2000: les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Chouba et le village Al Ghajar.

Israël insiste aussi sur la nécessité que le Liban applique la résolution 1701, adoptée pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Ce texte stipule que seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) soient déployées entre la frontière et le fleuve Litani.

Les violences à la frontière ont fait plus de 140 morts du côté libanais, en majorité des combattants du Hezbollah, et 11 du côté israélien depuis le 7 octobre.

Vladimir Poutine promet à Abbas de continuer à envoyer de l’aide humanitaire vers Gaza

Le président russe Vladimir Poutine a promis vendredi au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de continuer à envoyer de l’aide humanitaire vers la bande Gaza, tout en appelant une nouvelle fois à «cesser rapidement l’effusion de sang».

«La Russie continuera de fournir à la bande de Gaza des biens essentiels, notamment des médicaments et du matériel médical», a indiqué le Kremlin dans un communiqué à l’issue d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Vladimir Poutine a également réclamé «la reprise du processus politique» en vue d’une solution à deux Etats qu’il défend.

Dernier bilan du Hamas: au moins 20 057 personnes ont été tuées et plus de 50 000 blessées à Gaza

L’hôpital Al-Chifa était-il vraiment un centre de commandement du Hamas? Une enquête du «Washington Post» remet en cause les affirmations israéliennes

Dans une enquête publiée jeudi, le Washington Postremet en cause les affirmations israéliennes concernant l’hôpital Al-Chifa: le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza ne semble pas être un point de commandement et de contrôle du Hamas selon l’analyse du média américain qui se base sur du renseignement de source ouverte, des images satellites et de tous les documents rendus publics par l’armée israélienne.

Selon l’enquête du Post, qui a notamment cartographié les dégâts causés à l’hôpital, les pièces proches du réseau de tunnel découvert sous l’édifice par l’armée israélienne ne montrent aucune preuve d’une utilisation militaire de celles-ci par le Hamas. Mais surtout, aucun des bâtiments de l’hôpital ne semble directement relié à ce réseau de tunnel contrairement aux affirmations de Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.

Il y a quelques semaines, l’OMS a évoqué un «bain de sang» à l’hôpital Al-Chifa, après la longue opération de l’armée israélienne le mois dernier. L’hôpital Al-Ahli était, depuis, le seul établissement du nord de la bande de Gaza où des interventions chirurgicales étaient possibles mais son directeur a assuré mardi que plus aucune opération n’y était pratiquée depuis un raid israélien.

A noter que l’ensemble des hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont hors d’état de fonctionner, ont témoigné jeudi les responsables d’une mission de l’OMS sur le terrain. Les patients, abandonnés à leur sort, réclament «désespérément» eau et nourriture.

A Gaza, un quart de la population est confronté au risque de famine, selon l’ONU

Un demi-million de personnes, soit près d’un quart de la population de ce territoire géré par le Hamas, sont confrontées à un risque famine, selon un rapport du système de surveillance de la faim de l’ONU.

Environ la moitié de la population devrait se trouver dans la phase «d’urgence» - qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité - d’ici le 7 février, selon un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié jeudi.

«Nous avertissons depuis des semaines qu’avec de telles privations et destructions, chaque jour qui passe ne feront qu’apporter plus de faim, de maladie et de désespoir à la population de Gaza», a réagi sur X le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths. «La guerre doit cesser.»

Cinq morts dans un bombardement à Rafah

Sur le terrain, aucun répit n'est en vue. Tôt vendredi, un bombardement israélien a fait 5 morts à Rafah (sud de Gaza), selon le ministère de la Santé du Hamas.

Gaza: le vote du Conseil de sécurité encore reporté

Le Conseil de sécurité de l’ONU a de nouveau reporté jeudi son vote sur une résolution destinée à améliorer l’aide humanitaire à Gaza, un texte largement affaibli qui n’appelle pas à l’interruption immédiate des hostilités mais a désormais le soutien des Etats-Unis.

Selon des sources diplomatiques, le vote est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de négociations acharnées sous la menace d’un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version mise sur la table dimanche par les Emirats arabes unis.

Le nouveau projet de résolution rédigé jeudi, vu par l’AFP, appelle à «des mesures urgentes pour immédiatement permettre l’accès humanitaire sûr et sans entrave et aussi à créer les conditions pour une cessation durable des hostilités». La référence à une «cessation urgente et durable des hostilités» présente dans le premier texte a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d’une «suspension urgente des hostilités».

«Nous avons travaillé dur et avec application cette semaine avec les Emirats, d’autres, avec l’Egypte, pour arriver à une résolution que nous pouvons soutenir», a déclaré jeudi soir l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield. «Le projet de résolution n’est pas affaibli. Le projet de résolution est très fort, pleinement soutenu par le groupe arabe», a-t-elle assuré, estimant qu’il permettrait «d’apporter l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin».

Les événements de jeudi

Retrouvez notre suivi de la journée du jeudi 21 décembre 2023.