ESPACE - La chance de leur vie. L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé sa nouvelle promotion d’astronautes, ce mercredi 23 novembre. L’ESA a profité de sa conférence ministérielle, qui se tient en ce moment au Grand palais éphémère, à Paris, pour dévoiler les noms des nouvelles recrues dont celui de la Française qui va succéder à Thomas Pesquet : Sophie Adenot.
Elle devient ainsi astronaute française, plus de 20 ans après Claudie Haigneré. Âgée de 40 ans, cette ingénieure est officier de l’armée de l’air. Elle était déjà la première femme pilote d’essais d’hélicoptères. Cette promotion compte au moins une moitié de femmes, a annoncé mercredi l’Agence spatiale européenne.
Joining the ESA class of 2022 astronauts is Sophie Adenot, from France, as a career astronaut. #ESAastro2022 👉… https://t.co/ZecXdFwzq8
— ESA (@esa)
Ingénieure aéronautique et pilote française, la lieutenant-colonel (Air et Espace) Sophie Adenot devient ainsi la 11e astronaute française et la 1ère aviatrice française à occuper ces fonctions.
Diplômée de l’École de l’Air et brevetée pilote d’hélicoptère, Sophie Adenot a intégré « l’escadron d’hélicoptères 1/67 “Pyrénées” spécialisé dans les missions de recherche et sauvetage au combat sur la base aérienne 120 de Cazaux », explique le ministère des Armées dans un communiqué. Elle a ensuite rejoint « l’escadron de transport (ET) 60 sur la base aérienne 107 de Villacoublay ». Formée à SUPAERO Toulouse, puis au MIT à Boston, elle est devenue en 2018 la première femme pilote d’essai expérimental sur hélicoptères en France au sein du centre d’expertise DGA Essais en vol rattaché à la Direction générale de l’armement (DGA), poursuit le ministère qui estime qu’elle « incarne l’excellence des armées françaises ».
Décorée de l’ordre national du Mérite au rang de Chevalier en 2022, elle parle le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le russe.
C'est avec joie que je vous annonce le début d'une nouvelle aventure avec l'@esa. J'échange ma tenue de pilote d'hé… https://t.co/h3YnLrKPTj
— Adenot Sophie (@Soph_astro)
« C’est avec joie que je vous annonce le début d’une nouvelle aventure avec l’Esa. J’échange ma tenue de pilote d’hélicoptères de l’Armée de l’air et celle de pilote d’essais d’hélicoptères à la DGA pour une combinaison d’astronaute dont je rêvais depuis mon plus jeune âge », s’est réjouie Sophie Adenot sur Twitter.
Deux Britanniques, un Belge, un Suisse et un Espagnol
Les autres heureux élus sont : l’Espagnol Pablo Álvarez Fernández, la Britannique Rosemary Coogan, le Belge Raphaël Liégeois, le Suisse Marco Sieber et le Britannique John McFall. Pour eux, ainsi que Sophie Adenot, les entraînements commenceront en avril 2023 au Centre européen des astronautes à Cologne, en Allemagne.
Et voici la Classe 2022 des astronautes de l'ESA👇 https://t.co/1UZy8NsfHm
— ESA France (@ESA_fr)
Les candidats ont été choisis parmi plus de 22.000 candidats, au terme d’un long processus de sélection (tests médicaux, psychologiques, entretiens...). 22.589 Européens avaient en effet déposé leurs candidatures auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA), entre le 31 mars et le 28 mai, avec le rêve de devenir le successeur de Thomas Pesquet. L’agence spatiale n’avait pas lancé une campagne de recrutement de cette ampleur depuis 2008.
La France est le pays qui enregistre le plus de candidats, selon les chiffres de l’ESA. Sur les 22.523 candidats, 7087 venaient de France, 3695 d’Allemagne, 2000 du Royaume-Uni, 1845 d’Italie, 1341 d’Espagne ou encore 1007 de Belgique.
Meet ESA's class of 2022 astronauts 👇 #ESAastro2022 https://t.co/P77q35qXCZ
— ESA (@esa)
John McFall le premier « parastronaute »
Cette nouvelle promotion compte par ailleurs un astronaute « atteints d’un handicap physique ». Il s’agit du Britannique John McFall.
Joining the ESA class of 2022 astronauts is John McFall, from the United Kingdom, as an astronaut with a physical d… https://t.co/E9DjztYP9V
— ESA (@esa)
« Parallèlement au recrutement des astronautes, je lance le projet de faisabilité des parastronautes – une innovation dont l’heure est venue », avait expliqué David Parker, directeur de l’exploration humaine et robotique à l’ESA, lors du lancement de la campagne. L’ESA a également reçu 257 candidatures pour ce projet inédit, baptisé « parastronaute ».
Lors du lancement de sa campagne de recrutement, en février 2021, l’agence avait annoncé ouvrir les portes de l’espace à un ou plusieurs candidats porteurs d’un handicap au niveau des membres inférieurs (en raison d’une amputation où une malformation congénitale).
Étaient également éligibles les personnes mesurant moins de 1,30 mètre ou ayant une asymétrie des jambes. Les aptitudes intellectuelles et psychologiques requises étaient les mêmes que pour les autres astronautes.
Un budget à 17 milliards d’euros
L’agence spatiale européenne (ESA) adopte un budget de 17 milliards d’euros pour les trois prochaines années, annonce le ministre de l’Economie français, Bruno Le Maire.
La France, avec 9 milliards d’euros de participation pour les trois prochaines années, est la première contributrice, précise le ministre.
Ils ont eu 16,9 milliards plus précisément. Soit +17% par rapport au budget 2019. Pour rappel, le budget est voté t… https://t.co/JTXXah5GNc
— Techniques Spatiales - French Space Guy (@TechSpatiales)
Les 22 Etats membres, rassemblés pendant deux jours à Paris, ont décidé d’une enveloppe en hausse de 17% par rapport aux trois dernières années. Toutefois, ces 17 milliards d’euros sont en-deçà des 18,5 milliards demandés par le directeur général de l’ESA, note Franceinfo.
À voir également sur Le HuffPost :