réactionsL’Iran et le Hamas condamnent les frappes américano-britanniques au Yémen

Houthis en mer Rouge : L’Iran et le Hamas condamnent les frappes américano-britanniques, « une action arbitraire »

réactionsLa Chine et l’Arabie saoudite ont, de leur côté, appelé à la « retenue », redoutant une riposte et une expansion du conflit
LIran, la Russie et le Hamas ont vivement condamné les frappes aériennes américano-britanniques visant les rebelles au Yémen.
LIran, la Russie et le Hamas ont vivement condamné les frappes aériennes américano-britanniques visant les rebelles au Yémen.  - EPN/Newscom/SIPA / SIPA
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

«Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression. » Quelques heures après les frappes américano-britanniques visant les rebelles au Yémen, Hussein Al-Ezzi, le vice-ministre des Affaires étrangères des Houthis n’a pas mâché ses mots, ne faisant aucun mystère sur son intention de riposter.

Furieux, le Hamas a prévenu que cette « flagrante agression » aura des « répercussions sur la sécurité régionale ». De son côté, la Russie a fustigé cette opération aux « objectifs destructeurs » qui risque, selon elle, de conduire à une « escalade » de la violence. Il s’agit d’un « nouvel exemple de la déformation par les Anglo-Saxons des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et d’un mépris total du droit international », condamne encore le Kremlin, qualifiant ces frappes d'« illégitimes ».

La Chine « préoccupée »

L’Iran est également monté au créneau pour dénoncer une « action arbitraire » et une « violation flagrante de la souveraineté » du Yémen. Quant au président turc Recep Tayyip Erdogan, il fustige une réponse « disproportionnée » des forces alliées. « L'Amérique et Israël utilisent cette même force disproportionnée contre les Palestiniens et les Britanniques marchent dans les pas des Etats-Unis. Ils cherchent à créer un bain de sang en mer Rouge », a-t-il ajouté.

De là à redouter une expansion du conflit ? C’est ce que craint la Chine, qui s’est dite « préoccupée ». Ce vendredi, elle a exhorté « les parties concernées à faire preuve de retenue », tout comme l’Arabie saoudite qui a déclaré suivre « avec beaucoup d’inquiétude » les récents événements.

Si la France a exigé la fin des attaques, précisant que les Houthis portaient « la responsabilité extrêmement lourde de l’escalade régionale », l’Otan a estimé, pour sa part, que les frappes aériennes américano-britanniques étaient « défensives » et « visaient à préserver la liberté de navigation dans l’une des voies maritimes les plus importantes au monde ». « Les attaques des Houthis doivent prendre fin », a martelé Dylan White, porte-parole de l’Alliance.

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