Une triste fin donc, on se retrouve au matin pour les suites de l'enquête.

Un instrument « top secret » de l'US Navy avait détecté, avec une certitude qui n'était pas absolue, l'implosion du Titan dès dimanche, selon le Wall Street Journal et CNN. Cela a permis de réduire la zone des fouilles. La thèse d'une « implosion catastrophique » a été confirmée par les débris éparpillés retrouvés ce jeudi.

Stockton Rush, le fondateur d'OceanGate, qui pilotait le Titan et fait partie des cinq victimes, avait tenu ces propos lors d'une interview:

« J'aimerais qu'on se souvienne de moi comme d'un innovateur. J'ai transgressé quelques règles pour faire ça (...) La fibre de carbone et le titane, une règle dit "Ne fais pas ça", et bien je l'ai fait »

Deux employés s'étaient inquiétés de la paroi en fibre de carbone trop fine (les ingénieurs voulaient 7 pouces et pas 5) et du manque de tests sur la résistance de long terme à la pression plongée après plongée.

Suleman Dawood, 19 ans, était le plus jeune passager de l'expédition. « Il était terrifié » à l'idée d'aller à près de 4.000 mètres de fond dans le mini-submersible, affirme sa tante à NBC, mais il a finalement accepté pour faire plaisir à son père, passionné par le Titanic, avec un voyage qui tombait le week-end de la fête des pères.

Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a déploré la «tragique nouvelle» de la perte du submersible Titan, qui comptait à son bord trois ressortissants britanniques, exprimant aux familles des disparus soutien et condoléances.

«Tragique nouvelle que la perte de ceux qui se trouvaient à bord du submersible Titan, comprenant trois ressortissants britanniques, à la suite d'une opération internationale de recherches», a-t-il déclaré sur Twitter. «Le gouvernement britannique soutient étroitement les familles touchées et exprime ses plus profondes condoléances ».

On ne connait pas les circonstances exactes du drame, mais il est probable que le Titan ait implosé lors de sa descente, dimanche, dans la colonne d'eau, sans qu'il y ait eu de collision avec des débris du Titanic.

Les débris du Titan, la queue et le nez, ont été retrouvés à deux endroits distincts du plancher océanique, à environ 500 mètres de la proue du Titanic. « Il n'y a pas de débris de Titanic à cet endroit là, c'est un fond lisse (...) Le champ de débris semble indiquer qu'il y a eu une implosion dans la colonne d'eau », a précisé un expert lors de la conférence de presse des garde-côtes.

Selon lui, le son de l'implosion aurait forcément été captés par les sonars qui ont été déployés sur place lundi. Cela signifie que la catastrophe a sans doute eu lieu lors de la plongée dimanche, avec des communications perdues après 1h45 de descente. Si le Titan se trouvait autour de 3.500 mètres à ce moment là, les passagers sont, selon toute vraisemblance, décédés en quelques secondes, avec une pression de 350 atmosphères que ne peuvent supporter des poumons.

Le réalisateur de Titanic, qui a effectué 33 plongée sur le site, rappelle que de nombreux experts en ingénierie de l'exploration des grands fonds avaient écrit à OceanGate, dénonçant un submersible « trop expérimental » qui n'avait pas été correctement certifié.

Les débris du Titan ont été localisés à 1.600 pieds (488 mètres) de la proue du Titanic. C'est parce qu'il y a deux zones de débris, l'une avec la queue et l'autre avec le nez du submersible, que les garde-côtes estiment que le Titan a « implosé » sous la pression.

L'amiral Mauger indique qu'il n'est « pas garanti » que les dépouilles des cinq passagers puissent être retrouvées et remontées. « C'est en environnement qui ne pardonne rien », insiste-t-il.

On ignore pour l’instant ce qui a causé cette « implosion catastrophique » de la cabine, mais un ancien employé avait alerté sur la coque en fibre de carbone, qui se détériorait à chaque plongée sous la pression phénoménale.

La découverte funeste est confirmée, les débris sont bien ceux du Titan, notamment la queue. Cela signifie qu'il y a eu une « perte catastrophique » de pression dans la cabine, et que les cinq passagers sont décédés, annoncent les garde-côtes.

Juste avant la conférence de presse, la société OceanGate vient d'annoncer via communiqué que les passagers du Titan sont présumés morts.

« Nous croyons désormais que notre PDG Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman Dawood, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet, sont malheureusement » morts, indique la société.

Les garde-côtes doivent donner des précisions sur le champ de débris. On attend principalement la confirmation qu'il s'agit bien de débris du Titan, ce qui signifierait qu'un événement catastrophique a eu lieu. Si l'intégrité de la coque a été compromise, cela voudrait dire que l'équipage n'a malheureusement pas survécu.

D'après l'expert David Mearns, en contact avec les secours, les débris seraient ceux du sous-marin. Il s'agirait des trépieds et d'une plaque arrière de l'engin.

«Les experts examinent ces informations» qui seront discutées lors d'un point de presse à Boston, dans le nord-est des Etats-Unis, jeudi après-midi (à 20 heures, heure française), ont indiqué les garde-côtes américains sur leur compte Twitter, alors que les réserves théoriques d'oxygène à bord du submersible transportant cinq personnes sont épuisées.

L'un des robots de recherches déployés a découvert un champ de débris dans la zone de recherche à proximité du Titanic. Des experts sont en train d'analyser les images.

On va essayer de suivre ça si leur diffusion live marche.

Vous voyez l'histoire de Rose et Jack ? C'est presque (très librement adapté par James Cameron bien sûr), l'histoire des ascendants de la femme du patron de l'OceanGate. Sauf qu'en fait ils étaient riches tout les deux. On vous en dit plus juste ici.

Paul-Henri Nargeolet, spécialiste mondial du Titanic, fait partie des disparus à bord du Titan. Cinq jours après leur disparition, sa fille Sidonie affirme à TF1 « croire encore » en un sauvetage. « Mon père sait très bien gérer les situations stressantes, surtout dans un sous-marin. Je pense qu’il sait dire aux autres comment réagir, rester le plus calme possible et ainsi économiser de l’oxygène. Donc, j’y crois. Bien sûr, les heures à venir sont décisives, mais il y a encore une possibilité de les retrouver vivants », affirme-t-elle malgré l'épuisement des réserves d'oxygène.

Selon CNN, le Pakistanais Suleman Dawood, qui fait partie des cinq personnes piégées dans le submersible Titan, est étudiant à la Strathclyde Business School à Glasgow, en Écosse, et vient de terminer sa première année. « Nous sommes profondément préoccupés par Suleman, son père et les autres personnes impliquées dans cet incident. Nos pensées vont à leurs familles et à leurs proches et nous continuons d'espérer une issue positive », a déclaré un porte-parole de l'Université de Strathclyde.