Les chiffres étaient censés en dire long : 372 pour, 99 contre, et un groupe entier qui s’abstient. Le vote à l’Assemblée nationale sur l’accord de sécurité franco-ukrainien, mardi 12 mars, revêtait un caractère de “clarification”, n’avait cessé d’affirmer le gouvernement français. Au lendemain du débat, la presse étrangère ne semble pas loin de partager cette analyse.

À commencer par Politico, site européen édité à Bruxelles et vif observateur de la politique hexagonale. Pour lui, “avec le vote sur l’aide à l’Ukraine, [Emmanuel] Macron met l’extrême gauche et l’extrême droite le dos au mur”. Dans l’hémicycle, les deux extrêmes ont en effet exprimé leurs “réserves”, écrit le site, La France insoumise (LFI) et les communistes votant contre et le Rassemblement national (RN) s’abstenant.

Pour Jordan Bardella, président du RN, cet accord contient deux “lignes rouges” : le soutien à une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et le principe de “dissuasion active” à l’égard de la Russie. Des lignes rouges dénoncées aussi en partie par LFI, qui s’oppose à l’intégration de l’Ukraine dans le bloc européen “tant qu’il n’y a pas d’harmonisation sociale ou fiscale”, a déclaré son coordinateur national, Manuel Bompa