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Un sixième patient atteint du VIH officiellement en phase de rémission

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  • France Bleu

Un sixième patient atteint du VIH est officiellement en phase de rémission. L'annonce a été faite dans la nuit de mercredi à jeudi, lors d'un congrès scientifique en Australie.

Un sixième patient atteint du VIH est officiellement considéré en rémission. Un sixième patient atteint du VIH est officiellement considéré en rémission.
Un sixième patient atteint du VIH est officiellement considéré en rémission. © Maxppp - Philippe Turpin

C'est un espoir dans la lutte contre le VIH. Un sixième patient est officiellement en phase de rémission. L'annonce a été faite dans la nuit de mercredi à jeudi, lors d'un congrès scientifique en Australie. Ce malade, soigné par des chercheurs de Genève et de l'institut Pasteur à Paris, a reçu en 2018 une greffe de moelle osseuse, comme cinq autres patients en rémission avant lui. Mais pour la première fois, le "patient de Genève" a reçu des cellules souches sans mutation génétique.

Pour la première fois, une greffe de cellules souches sans mutation génétique

Avant lui, les cinq malades guéris avaient tous reçu des cellules souches provenant de donneurs qui avaient naturellement une mutation génétique très rare, connue pour empêcher l'entrée du VIH dans les cellules. Le sixième patient a aussi reçu une greffe de moelle osseuse pour traiter une forme particulièrement agressive de leucémie mais cette fois son donneur était non porteur de la fameuse mutation générique. Le VIH aurait donc dû continuer à se développer.

Son traitement antirétroviral a été progressivement allégé après l'opération et définitivement arrêté en novembre 2021. Et 20 mois après l'interruption de ce traitement, le virus reste indétectable chez le "patient de Genève". Les équipes de scientifiques ne peuvent pas exclure que le virus persiste encore dans l'organisme du malade, mais elles considèrent qu'on peut parler de rémission.

"Ce qui m'arrive est magnifique, magique"

D'autres patients avaient déjà reçu une greffe de cellules souches sans mutation génétique par le passé, mais le virus du VIH était réapparu "au bout de quelques mois", précise Asier Sáez-Cirión, responsable de l'unité Réservoirs viraux et contrôle immunitaire à l'Institut Pasteur.

Les scientifiques avancent plusieurs hypothèses pour expliquer le succès de cette opération. "Dans ce cas précis, peut-être que la greffe a permis d'éliminer toutes les cellules infectées sans besoin de la fameuse mutation", avance M. Sáez-Cirión. "Ou peut-être que son traitement immunosuppresseur, nécessaire après la greffe, a joué un rôle".

"Ce qui m'arrive est magnifique, magique", a réagi le "patient de Genève", qui souhaite rester anonyme. Il vivait avec le VIH depuis le début des années 1990.

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