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Emmanuel Macron en Israël, une visite tardive et le défi d’un rééquilibrage diplomatique

Le chef de l’Etat, arrivé mardi à Tel-Aviv, vient d’abord exprimer la « solidarité » de la France avec l’Etat hébreu dans sa guerre contre le Hamas. Mais il devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire » et plaider pour la relance d’une « perspective politique ».

Par  (Jérusalem, envoyé spécial)

Publié le 24 octobre 2023 à 05h07, modifié le 24 octobre 2023 à 11h15

Temps de Lecture 5 min.

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Emmanuel Macron, à son arrivée à Tel-Aviv, le 24 octobre 2023.

Emmanuel Macron s’est finalement décidé à se rendre en Israël, plus de deux semaines après les attaques terroristes lancées par le Hamas, et alors que les bombardements meurtriers menés en représailles contre la bande de Gaza se poursuivent. L’avion du chef de l’Etat s’est posé, mardi 24 octobre au matin, à Tel-Aviv.

Le président français a commencé sa visite par une rencontre, dans un salon de l’aéroport Ben-Gourion, avec les familles des victimes françaises de l’assaut du 7 octobre, dont celles des neuf disparus. « Nous sommes liés à Israël par le deuil », a tweeté le chef de l’Etat. Il devait ensuite rencontrer le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, le président Isaac Herzog, le ministre sans portefeuille Benny Gantz, ainsi que Yaïr Lapid, le chef de l’opposition. Un entretien à Ramallah, avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est également au programme. Emmanuel Macron pourrait enfin se rendre, mercredi, dans un autre Etat de la région, en fonction des consultations engagées avec l’Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe.

L’Elysée l’a clamé haut et fort à la veille du déplacement : l’objectif premier du président de la République est d’exprimer la « solidarité » de la France avec Israël, après les attaques commises par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait plus de 1 400 morts. « Soyez sûrs que nous ne vous laisserons pas seuls dans cette guerre contre le terrorisme », a dit le chef de l’Etat à Isaac Herzog, au début de leur entretien. Emmanuel Macron devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire », susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes. Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – neuf Français sont toujours portés disparus – et contribuer à enrayer les risques d’escalade régionale.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron prépare, sans hâte, sa visite en Israël

La visite d’Emmanuel Macron survient après celles du président américain, Joe Biden, du chancelier allemand, Olaf Scholz, du premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, venus déjà faire part de leur « solidarité » envers Israël. La veille de son arrivée, c’est le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, qui est passé par Tel-Aviv, ainsi qu’à Ramallah.

Au contraire de ses homologues occidentaux, le chef de l’Etat a d’abord temporisé, indiquant vouloir que son déplacement soit « utile », alors qu’Israël intensifie ses frappes sur la bande de Gaza. Destinés officiellement à « détruire » le Hamas, ces raids ont fait près de 5 100 morts, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, gouvernée par l’organisation. « Emmanuel Macron aurait dû y aller beaucoup plus tôt, observe Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur et ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il est dommage que la voix de la France se soit éteinte sur le conflit israélo-palestinien sous les présidences Hollande, puis Macron. »

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