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Moyen-Orient

Les États-Unis redoutent une "attaque importante" de l'Iran contre Israël, la tension monte au Moyen-Orient

Les menaces de l'Iran contre Isräel se multiplient depuis début avril. Alors qu'une attaque pourrait être imminente, les deux pays se disent prêts à réagir.

Le calme avant la tempête? Dix jours après la frappe israélienne sur le consulat iranien de Damas, en Syrie, Téhéran n'a toujours pas répliqué. Mais les menaces de la République islamique d'Iran contre l'État hébreu sont de plus en plus véhémentes. Ce mercredi 10 avril encore, l'ayatollah Ali Khamenei a promis qu'Israël, "régime maléfique" sera "puni".

De quoi inquiéter les États-Unis. Selon les informations de Bloomberg, le renseignement américain anticipe une "attaque massive imminente" de l'Iran et de ses groupes alliés, comme le Hezbollah, contre Israël.

La question n'est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand, assure une source auprès de Bloomberg. Axios, autre média basé aux Etats-Unis, annonce que Brett McGurk, un diplomate américain, a échangé plusieurs coups de fils avec ses homologues au Moyen-Orient pour tenter de rendre possible une désescalade.

Selon la même source, un général du commandement américain au Moyen-Orient (Centcom) doit se rendre en Israël ce jeudi pour faire un point sur la situation.

"Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d'Israël"

Ce mercredi, Joe Biden a confirmé les inquiétudes des États-Unis. Et a mis en garde Téhéran. L'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", a dit le président américain lors d'une conférence de presse.

"Comme je l'ai dit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu, notre engagement pour la sécurité d'Israël, face à ces menaces de l'Iran et de ses alliés, est inébranlable", a-t-il ajouté.

"Je répète: inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d'Israël", a poursuivi Joe Biden.

Signe que la situation prenait une autre tournure: tard ce mercredi, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé la suspension de ses vols depuis et vers Téhéran "à cause de la situation actuelle au Moyen-Orient".

Dans la foulée, une agence de presse iranienne affirmait que l'espace aérien au dessus de Téhéran était fermé en raison d'exercices militaires. Une information démentie par la même agence seulement quelques minutes plus tard. Mais le mal était fait: plusieurs médias et comptes influents sur les réseaux sociaux reprenaient cette fausse information.

Depuis la mort de 16 personnes dont sept officiers et un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique dans une frappe israélienne à Damas, l'Iran a multiplié les joutes verbales contre Israël. Dernier exemple en date: un média iranien publiait dans la nuit de mercredi à jeudi des images factices de l'aéroport d'Haïfa visé par des missiles.

Depuis plusieurs jours, l'État hébreu a renforcé ses systèmes de défense, suspendu les permissions de ses soldats, appelé des réservistes et s'est préparé à "différents scénarios".

"Nous saurons comment nous défendre et nous agirons en vertu du principe simple selon lequel quiconque nous fait du mal ou prévoit de nous nuire, nous lui nuisons aussi", lançait Benjamin Netanyahu début avril. Ce mercredi, le ministre israélien des Affaires étrangères a été encore plus clair: "Si l'Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l'Iran"

Ariel Guez