La croissance française fait bien mieux que prévu au deuxième trimestre

L’activité repart dans l’Hexagone, tirée par les exportations tandis que la consommation des ménages reste en berne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,5%, selon une estimation de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée ce vendredi matin. Cette première estimation est nettement supérieure à sa prévision d'une croissance de 0,1% de l'économie entre avril et juin, après une hausse de 0,1% au premier trimestre, révisée en baisse de 0,1 point.

«C’est une performance remarquable de l’économie française qui montre le succès de la politique économique qui repose sur les entreprises, les salariés et le travail», se félicite ce vendredi matin sur RTL le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Ayez confiance dans l’économie française», relève-t-il, avant d’ajouter le maintien de «l’objectif de croissance à 1% pour 2023». «Nous pouvons être la première économie décarbonée en Europe d’ici 2050», martèle le ministre.

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Prévision de croissance maintenue pour 2023

À l’instar d’autres économies européennes, le moteur tricolore a calé ces derniers mois, à mesure que les effets de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt se faisaient sentir à travers les différents pans de l’économie. Le ralentissement du PIB s'explique également par une baisse de la consommation des ménages sous l'effet de la hausse générale des prix. L'inflation s'établit encore à un niveau relativement élevé, atteignant 4,5% sur un an au mois de juin. En particulier, la flambée des prix alimentaires, qui frappe directement les Français au portefeuille, a atteint 14% sur un an le mois dernier.

Pour rappel, les statisticiens nationaux avaient évalué à 0,2% la croissance du pays au premier trimestre. Plus globalement, ils anticipaient une croissance de 0,1% au deuxième et troisième trimestre, pour un résultat à 0,6% sur l’ensemble de l’année 2023. Un bilan en net recul par rapport aux 2,5% de croissance enregistrés en 2022. De son côté, la Banque de France se montre légèrement plus optimiste, tablant sur 0,7% de croissance en 2023, puis 1% en 2024.

Ce pronostic pourrait changer à l’occasion de la loi de programmation des finances publiques qui sera présentée en septembre. Pour l’heure, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire «maintient la prévision de croissance» tout en restant «lucide sur l’environnement économique», selon une déclaration du mois de juin.