Accéder au contenu principal

La Chine lève l'alerte rouge émise après des pluies diluviennes meurtrières

La Chine a levé, mardi après-midi, l'alerte rouge concernant une partie du sud du pays en raison des pluies diluviennes dans le Guangdong, la province la plus peuplée du géant asiatique. Les intempéries ont fait quatre morts et provoqué plus de 100 000 évacuations. Dix personnes restent portées disparues.

Inondations à Qingyuan, dans la province du Guangdong, le 22 avril 2024 dans le sud de la Chine.
Inondations à Qingyuan, dans la province du Guangdong, le 22 avril 2024 dans le sud de la Chine. © AFP
Publicité

La météo est un peu plus clémente. La Chine a levé dans l'après-midi de mardi 23 avril une brève alerte rouge émise sur une partie du sud du pays, où des pluies diluviennes meurtrières ont entraîné l'évacuation de 110 000 habitants dans la province la plus peuplée.

Depuis jeudi, des pluies torrentielles frappent la province du Guangdong, emblématique de la puissance manufacturière chinoise – avec ses dizaines de milliers d'usines tournées vers l'export – et comptant quelque 127 millions d'habitants. Les cours d'eau ont gonflé à un niveau tel qu'il fait craindre les "inondations du siècle", ont averti les autorités.

La métropole de Shenzhen a été placée plusieurs heures en alerte rouge, soit le niveau de risque le plus élevé. Elle a finalement été levée à la faveur d'une sensible amélioration des conditions météorologiques dans cette ville de 17,7 millions d'habitants, limitrophe de Hong Kong.

En septembre déjà, Shenzhen avait été touchée par des pluies torrentielles, les plus importantes jamais enregistrées depuis le début des relevés météorologiques en 1952, selon les médias d'État.

Les intempéries des derniers jours ont fait au moins quatre morts dans le Guangdong, tandis que dix personnes sont toujours portées disparues, selon un bilan officiel revu à la hausse lundi qui n'a pas évolué.

Par ailleurs, 110 000 habitants de la province ont dû être relogés, d'après des chiffres communiqués par l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

© Nicholas Shearman, AFP

"Les gens d'ici ont l'habitude des inondations"

À Qingyuan, une petite ville à une heure et demie de route au nord de Guangzhou, le fleuve Bei est bien plus haut que son niveau habituel, au point d'engloutir presque entièrement des lampadaires situés sur une rive piétonne désormais fermée au public par mesure de précaution.

Les précipitations se sont arrêtées dans l'après-midi, permettant une légère baisse du niveau d'eau et la venue dans la soirée de curieux au bord du fleuve, alors que les températures sont très douces en soirée.

Li Yan est venu avec un ami en scooter électrique pour fumer une cigarette, regarder le fleuve et discuter. Il n'est pas inquiet des nouvelles précipitations annoncées ces prochains jours. "Si j'ai peur ? Non, là où j'habite, on ne risque rien. Les gens d'ici ont l'habitude des inondations et l'eau était déjà plus haute dans le passé", explique-t-il à l'AFP. "Certaines zones en aval sont plus touchées, en revanche."

L'homme de 52 ans entame ensuite une conversation vidéo sur son smartphone avec un ami, bloqué chez lui sur une petite île située sur le fleuve où ce dernier habite. "Je suis coincé car la navigation sur le fleuve est interdite à cause des inondations", lui raconte son ami, "mais bon, j'avais prévu des provisions donc ce n'est pas bien grave".

Vue aérienne des inondations à Qingyuan, dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, le 22 avril 2024.
Vue aérienne des inondations à Qingyuan, dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, le 22 avril 2024. © CNS, AFP

Un bateau percute un pont

À Foshan, une ville située à proximité de Guangzhou, un navire a percuté un pont, a rapporté mardi Chine nouvelle, citant les autorités locales. Cet incident, sans doute une conséquence des inondations selon l'agence, a précipité dans l'eau l'équipage du bateau. Sept personnes ont été secourues mais quatre restent portées disparues, d'après Chine nouvelle.

Le pays fait face ces derniers mois à des conditions météorologiques extrêmes, exacerbées par le changement climatique, provoqué par les gaz à effet de serre émis par les humains, selon les scientifiques.

En Chine, "les inondations et les sécheresses ont augmenté de manière significative", a affirmé à la radio d'État Yin Zhijie, un prévisionniste du ministère chinois des Ressources en eau, inquiet d'une "intensification du réchauffement climatique".

Certaines parties du Guangdong n'avaient pas connu d'inondations aussi graves à cette période de l'année depuis 1954, d'après la radio d'État chinoise.

L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, a indiqué mardi l'ONU.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.