BFMTV
Police-Justice

Mort de Thomas: 20 personnes interpellées après une manifestation d'ultradroite

Les militants, encagoulés et habillés de noir, ont défilé dans les rues du quartier populaire de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, après la mort de Thomas la semaine passée.

Une soirée sous tension. Environ 80 militants d'ultradroite ont défilé samedi soir dans les rues du quartier populaire de la Monnaie à Romans-sur-Isère après la mort de Thomas, le lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d'un bal dans la Drôme, a-t-on appris de sources concordantes.

Les militants, encagoulés et habillés de noir, ont défilé dans les rues derrière une banderole "Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli", en scandant "La rue, la France, nous appartient", selon des images diffusés sur les réseaux sociaux par l'ultradroite.

Des mortiers d'artifice ont été tirés, des poubelles déployées pour faire barrage, mais rien n'a été incendié, a indiqué une source policière. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué sur Twitter que 20 personnes ont été interpellées. 17 d'entre elles ont été placées en garde à vue.

"Les nombreuses forces de l’ordre que nous avons envoyées sur place [...] vont continuer à agir pour empêcher toute violence supplémentaire, d’où qu’elle vienne, et retrouver tous les auteurs d’actes inacceptables", a-t-il écrit.

Récupération

Ce défilé coïncide avec la présentation au parquet de Valence des jeunes suspects accusés d'avoir participé aux violences qui ont conduit à la mort de Thomas et leur mise en examen. Neuf suspects ont été arrêtés cette semaine, dont un de 20 ans, considéré comme l'auteur des coups mortels.

L'ultradroite qui mènent depuis le drame une campagne virulente sur les réseaux sociaux a aussi diffusé des images de "cortèges spontanées en hommage à Thomas avec des drapeaux français", tournées selon eux à Valence vendredi soir. Une manifestation interdite de l'ultradroite à Lyon avait débouché sur une interpellation jeudi soir, selon la préfecture du Rhône.

Des tags islamophobes ont été découverts samedi matin sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) comprenant des menaces de mort ou encore "justice pour Thomas, ici on est en France".

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV