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SOS Homophobie alerte sur « la persistance d’actes homophobes et transphobes, qui s’expriment de manière violente »

« Aujourd’hui encore bon nombre de personnes LGBT ne peuvent toujours pas vivre librement, être simplement elles-mêmes », dénonce l’association, constatant une augmentation alarmante des situations de transphobie.

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Publié le 16 mai 2023 à 08h23, modifié le 16 mai 2023 à 08h25

Temps de Lecture 3 min.

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Hommage à Lucas, un collégien de 13 ans qui s’est donné la mort le 7 janvier après avoir été la cible d’injures homophobes, place de la Comédie, à Lyon, le 15 janvier 2023.

Cette année, un hommage à Lucas, jeune collégien « qui a mis fin à ses jours en janvier, après avoir été victime de haine LGBTIphobe et de harcèlement scolaire », figure en préambule du rapport annuel de l’association SOS Homophobie, rendu public mardi 16 mai. Le sort du jeune garçon de 13 ans, qui s’est suicidé le 7 janvier après avoir été la cible d’injures homophobes, donne à voir, de la manière la plus dramatique, les conséquences de l’homophobie ordinaire qui s’exprime encore et toujours en France, et dont atteste ce baromètre annuel.

En 2022, l’association a recueilli 1 506 témoignages, faisant référence à 1 195 cas de « LGBTphobies », un nombre stable par rapport à 2021. Alors qu’on célèbre les 10 ans de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, « aujourd’hui encore bon nombre de personnes LGBT ne peuvent toujours pas vivre librement, être simplement elles-mêmes », dénonce Joël Deumier, coprésident de SOS Homophobie, soulignant un état des lieux « alarmant ». « Malgré des progrès récents dans la loi et aussi une évolution des mentalités, on constate la persistance d’actes homophobes et transphobes, qui s’expriment de manière violente », alerte-t-il.

En tête des espaces où la haine s’exprime figurent Internet et les réseaux sociaux, la famille, puis les commerces et services, suivis de près par les lieux publics. Le rejet, les insultes et le harcèlement en sont les modalités d’expression les plus fréquentes. Un total de 184 cas d’agressions physiques sont recensés dans le rapport, soit une augmentation de 28 % par rapport à 2021, ce qui revient à « une agression physique tous les deux jours », souligne M. Deumier. Pour de tels actes, « les lieux publics sont un contexte privilégié (38 %), mais les cadres intimes de la famille et du voisinage viennent juste après (18 % et 17 %) », précise le document.

Comme ils le font à chaque édition, les auteurs du rapport, des militants bénévoles, prennent soin de rappeler que les témoignages dont ils rendent compte et le nombre de cas recensés ne sont révélateurs que d’une partie de la réalité. Bien souvent, celles et ceux qui sont victimes de ces actes les taisent.

Recrudescence des « guets-apens »

Depuis deux ans, l’association met l’accent sur une tendance alarmante : celle de l’augmentation des situations de transphobie qui lui sont rapportées sur sa ligne d’écoute et ses autres dispositifs. Si le nombre de cas reste très faible (227), leur progression interpelle : + 27 % par rapport à 2021, qui enregistraient déjà une hausse de + 35 % par rapport à 2020. Malgré l’adoption, à l’automne 2021, de la circulaire dite Blanquer « pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », le rapport relaie de nouveau des témoignages de jeunes confrontés à l’incompréhension, voire l’hostilité du personnel éducatif. Des réactions qui se manifestent également dans le monde du travail et au sein des familles, ce qui conduit SOS Homophobie à plaider en faveur d’un changement de regard « systémique » sur les personnes trans.

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