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Des écoliers marseillais interdits "de chuchoter et même de sourire" à la cantine, une enquête administrative ouverte

Des enfants à la cantine (image d'illustration)

Des enfants à la cantine (image d'illustration) - NICOLAS TUCAT / AFP

La pause déjeuner des élèves de l'école Bonneveine à Marseille a tourné au cauchemar ce lundi 4 décembre. Les parents d'élèves rapportent un "état de stress" de la part des enfants.

"Des méthodes inacceptables". Dans un communiqué, les parents d'élèves et membres de l'Association pour le développement de la pédagogie Freinet (ADPF) s'indignent de l'organisation de la pause déjeuner des enfants de l'école Bonneveine 2 à Marseille.

Des agents remplaçants en cause

Lundi 4 décembre, en raison d'un mouvement de grève, la ville a eu recours à des agents remplaçants pour assurer la surveillance des écoliers de 11h30 à 13h30 dans cet établissement qui est entièrement dédié à la pédagogie Freinet mettant en avant "l'expression libre des enfants".

Avant de pouvoir manger leur pique-nique à la cantine, la cinquantaine d'enfants a du patienter dans la salle polyvalente où ils ont subi "vexations et punitions de la part des agents", selon l'association.

"Obligation de rester silencieux: 'interdit de chuchoter et même de sourire', si un enfant fait du bruit: rester debout les bras en l'air (...) Menacer les enfants qui ne faisaient pas le silence, de ne pas aller manger", énumère l'association dans un communiqué.

Selon l'association, cette situation a provoqué "un état de stress et de nervosité manifeste" chez les enfants. "Les enseignants ont eu des difficultés à assurer les cours de l'après-midi", poursuit le communiqué. Ce que confirme un enseignant, interrogé par La Provence, qui a "tout de suite senti qu'il y avait eu un souci pendant la pause méridienne".

"Certains (enfants) ont été très marqués et ont pleuré en racontant ce qu'ils ont subi auprès de ces personnes malveillantes", ajoute l'Association pour le développement de la pédagogie Freinet dans son communiqué.

Celle-ci assure auprès de la ville se montrer "vigilante" pour l'avenir et se réserve la possibilité de déposer une main courante "étant donné la gravité des faits". "Les faits rapportés sont inadmissibles", a reconnu ce mercredi Pierre Huguet, adjoint au maire de Marseille en charge de l'Éducation et des cantines scolaires.

Une enquête administrative ouverte

"J'ai diligenté une enquête administrative. Une réponse adaptée sera apportée", ajoute l'élu dans un message publié sur son compte X.

Pierre Huguet ajoute qu'une rencontre entre les parents d'élèves et la municipalité est prévue ce jeudi.

Amaury Tremblay