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L’Iran a mené des frappes dans le nord de l’Irak et en Syrie

Téhéran dit avoir visé dans le Kurdistan irakien un « quartier général d’espionnage et un rassemblement de groupes terroristes anti-iraniens », tuant quatre civils selon les autorités locales de la région autonome. En Syrie, des cibles de l’organisation Etat islamique ont été visées.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 janvier 2024 à 03h59, modifié le 16 janvier 2024 à 07h38

Temps de Lecture 2 min.

Cette image tirée d’une vidéo fournie par Rudaw TV montre de la fumée s’élevant d’un bâtiment touché par une frappe, à Erbil, en Irak, le 16 janvier 2024.

L’Iran a annoncé, tôt mardi 16 janvier, avoir lancé plusieurs salves de missiles balistiques sur des cibles « terroristes » en Syrie et en Irak, tuant au moins « quatre civils » au Kurdistan irakien selon les autorités locales.

Dans la périphérie d’Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak, les gardiens de la révolution iraniens ont assuré avoir visé et détruit « un quartier général d’espionnage » qu’ils ont attribué à Israël, tout comme a été ciblé « un rassemblement de groupes terroristes anti-iraniens », selon l’agence de presse officielle IRNA. Si l’Irak criminalise tout contact avec Israël, des hommes politiques du Kurdistan autonome ont pu se montrer complaisants sur le sujet par le passé. Mais la ligne officielle du Kurdistan reste prudente et dément tout rapport ou velléité de normalisation avec Israël.

Au moins « quatre civils » ont été tués et six autres blessés dans les tirs de missiles iraniens, ont annoncé, de leur côté, les autorités de la région autonome dans un communiqué, précisant que certains blessés se trouvaient dans un « état critique ». Un correspondant de l’Agence France-Presse à Erbil a entendu plusieurs fortes explosions, les missiles ayant touché un quartier résidentiel huppé au nord-est de la capitale du Kurdistan.

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La formation aux manettes à Erbil, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a aussi rapporté la mort de civils, dont un magnat de l’immobilier, Peshraw Dizayee, son épouse et d’autres membres de sa famille, leur domicile ayant été touché.

Washington condamne les frappes

Dans un communiqué, le Conseil de sécurité du Kurdistan a accusé Téhéran de recourir à des « justifications sans fondements » pour ses bombardements répétés contre la région. « Ce qui s’est passé est une violation flagrante de la souveraineté de la région et de l’Irak. Le gouvernement fédéral et la communauté internationale ne doivent pas rester silencieux face à ces crimes », martèle le communiqué.

Les Etats-Unis ont condamné ces attaques menées par l’Iran au Kurdistan irakien et ont affirmé qu’ils étaient « opposés » à ces « frappes irresponsables de missiles » qui « sapent la stabilité de l’Irak », selon un communiqué du département d’Etat.

Selon IRNA, l’attaque à Erbil intervient en représailles aux assassinats récents de plusieurs commandants des gardiens de la révolution, mais aussi de chefs de « l’axe de résistance », nom donné aux alliés de Téhéran dans sa lutte contre Israël.

Le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth, une frappe attribuée à Israël tuait le numéro deux du Hamas, Saleh Al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien. A la mi-janvier, Wissam Tawil, un haut responsable militaire du puissant Hezbollah, était tué dans le sud du Liban par une frappe également attribuée à Israël.

En Syrie, une attaque contre l’EI en représailles aux attentats récents

Par ailleurs, le corps des gardiens de la révolution a également annoncé avoir identifié en Syrie « les lieux de rassemblement des commandants et des principaux éléments liés aux récentes opérations terroristes, en particulier l’[organisation] Etat islamique » (EI) et les avoir « détruits en tirant un certain nombre de missiles balistiques ». Il a expliqué que cette attaque s’était faite en « réponse aux récents crimes de groupes terroristes qui ont injustement martyrisé un certain nombre de nos chers compatriotes à Kerman et à Rask ».

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Le 3 janvier, des assaillants ont perpétré un attentat suicide contre la foule rassemblée à Kerman, dans le sud de l’Iran, lors d’une cérémonie commémorative près de la tombe du général Ghassem Soleimani, l’ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak. L’attaque, revendiquée par l’EI, a fait environ 90 morts et de nombreux blessés.

Les frappes menées par l’Iran dans la nuit de lundi à mardi interviennent dans un contexte régional tendu, sur fond de guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien qui fait craindre un embrasement régional entre les alliés des deux camps.

Le Monde avec AFP

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