La NTSB a publié un premier rapport sur l’enquête visant l’incident du Boeing 737 Max qui a perdu un morceau de fuselage après le décollage. Quatre boulons étaient manquants.

Le 5 janvier 2024, les passagers d’un vol opéré par Alaska Airlines se sont fait une sacrée frayeur : alors que le Boeing 737 Max, dans lequel ils se trouvaient, venait de décoller, il a dû rebrousser chemin après avoir soudain perdu une porte de sortie d’urgence. Une enquête a été ouverte pour découvrir ce qui a bien pu se passer. Selon un article publié par le New York Times le 6 février, les premières conclusions font état de quatre boulons manquants. Ce qui paraît invraisemblable pour un appareil qui doit passer par plusieurs vérifications avant de décoller.

La NTSB (National Transportation Safety Board), c’est-à-dire le Conseil national de la sécurité des transports, a partagé un rapport préliminaire assez accablant quant à la préparation de ce Boeing 737 Max. Ces quatre boulons en moins expliqueraient pourquoi la porte de sortie d’urgence se serait retirée si facilement. Cette découverte ternit un peu plus l’image de Boeing, qui a déjà connu de sérieux déboires avec le 737 Max. On pense notamment aux deux crashs mortels survenus en 2018 et 2019, ayant cloué l’avion au sol.

Avion Boeing 737 MAX
Avion Boeing 737 MAX. // Source : Liam Allport

Les suspicions se confirment concernant le dernier accident du Boeing 737 Max

Les enquêteurs de la NTSB sont arrivés à cette conclusion en se basant sur l’état de la porte qui a été perdue par le Boeing 737 Max. Elle est étonnamment intacte. Le rapport précise que « quatre boulons servant à empêcher que la porte-bouchon ne se déplace vers le haut étaient manquants ». À noter que cette piste avait vite été envisagée par la NTSB.

Pourquoi ces boulons étaient-ils manquants ? Ils ont été retirés pour une opération de maintenance réalisée quelques mois avant le décollage. Les employés de Boeing devaient réparer cinq rivets endommagés sur le fuselage, un processus qui nécessitait de retirer les quatre boulons en question. Sauf qu’ils n’ont pas été remis. « L’enquête se poursuit pour déterminer quels documents de fabrication ont été utilisés pour autoriser l’ouverture et la fermeture de la porte-bouchon durant la réparation », indique la NTSB. Les futures découvertes mettront peut-être en exergue de nouveaux défauts de structure dans un avion dont le design a déjà été très critiqué par le passé.

Voyant son entreprise dans l’œil du cyclone, le CEO Dave Calhoun ne peut qu’assumer ses responsabilités. Après la publication des derniers résultats financiers, il a indiqué : « Nous sommes à l’origine du problème. Ces dernières semaines, j’ai eu des conversations franches avec nos clients, les régulateurs, les leaders du Congrès et bien plus. Nous comprenons pourquoi ils sont en colère, et nous allons travailler pour regagner leur confiance. »

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