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Paris, Nice, Lyon... Quelles sont les villes universitaires où le coût de la vie est le plus élevé?

Dans un amphithéâtre universitaire à Caen (photo d'illustration)

Dans un amphithéâtre universitaire à Caen (photo d'illustration) - Mychèle Daniau

Les étudiants doivent dépenser plus de 1000 euros par mois pour vivre dans les 47 plus grandes villes universitaires du pays, souligne l'Unef. Les dix premières villes du classement établi par le syndicat sont briguées par des villes d’Île-de-France, à l’exception de Nice.

Les étudiants ont besoin d'au moins 1000€ chaque mois, alerte l'Unef. Après avoir publié une enquête mi-août sur le coût de la vie étudiante en France en 2023, le syndicat étudiant historiquement classé à gauche présente une nouvelle étude, que BFMTV dévoile ce mardi. L'organisation a établi un classement du coût de la vie étudiante dans les 47 plus grandes villes universitaires de France métropolitaine, en se basant notamment sur le coût moyen des transports et des logements.

Comme chaque année, c'est ce secteur de dépense qui est le plus important pour les étudiants. Selon l'Unef, les loyers augmentent en moyenne de 1,89%. Dans la capitale, le loyer moyen est à 881€, bien loin du Mans, où 371€ sont nécessaires pour se loger.

Toutefois, les chiffres donnés par l'organisation étudiante ont des limites: ils se basent sur "les loyers moyens des logements étudiants privés dans chaque ville universitaire, mesurés chaque année par Locservice.fr".

Ainsi, un étudiant se logeant dans une chambre au Crous ou se mettant en colocation pourront avoir des dépenses moins importantes, notamment dans les grandes villes.

Un classement qui "ne tient pas compte des différentes aides sociales"

En outre, l'Unef prend pour chaque ville "le coût annuel des transports en commun" pour les étudiants et étudiantes non boursiers.

"Cette année est plus qu’inquiétante pour le coût des transports en France", alerte l'organisation étudiante, dénonçant une augmentation "de 5,91% pour les non boursiers et de 3,95% pour les boursiers". Sans surprise, ce sont les jeunes en région parisienne qui payent le prix le plus élevé: 373€ en 2022. Suivent Dijon (315€), Lille (324€) et Clermont-Ferrand (280€).

Le classement établi par l'Unef "ne tient pas compte des différentes aides sociales", prévient le syndicat. "Il s’agit ici de calculer le coût de la vie moyen sur chaque territoire, et non pas un reste-à-charge", justifie l'organisation.

"Un socle fixe commun"

Enfin, en plus du loyer et des transports, l'Unef ajoute pour chaque ville "un socle fixe commun" à tous les étudiants dans trois zones géographiques (Paris, Banlieue parisienne et Province)".

Celui-ci contient "les frais d’inscription, la CVEC, les frais de restauration, l’électricité, l’assurance habitation, le téléphone, internet, les frais bancaires, les services médicaux, les frais liés aux mutuelles, l’alimentation, les produits d’hygiène et d’entretien, l’habillement, les livres et les loisirs".

"Ce socle commun concerne les dépenses que devrait en moyenne pouvoir réaliser un étudiant sans sacrifier de postes de dépenses", explique le syndicat. Selon les besoins de chacun, le montant donné pour une ville peut varier d'un étudiant à un autre.
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Dans un dossier transmis à BFMTV, l'Unef dénonce les conséquences d'un coût de la vie aussi élevé. "Un étudiant·e sur 2 est contraint·e de se salarier durant l'année universitaire", dénonce le syndicat, qui demande au gouvernement d'ouvrir des discussions sur la mise en place d’une allocation d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté pour tou·te·s les étudiant·e·s".

L'Unef réclame en outre "la construction d’urgence de 150.000 nouveaux logements CROUS supplémentaires", afin de loger à tarification sociale plus d'étudiants.

Ariel Guez