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Une vague de chaleur s'abat sur le Brésil

Un record de température a été atteint à Rio de Janeiro et Sao Paulo ce week-end. Selon l'Institut national de météorologie, cette vague de chaleur pourrait toucher plusieurs régions du Brésil jusqu'à mercredi prochain

Pour supporter la chaleur, les habitants de Rio de Janeiro se sont réfugiés sur la plage. — © IMAGO/Jose Lucena / IMAGO/TheNews2
Pour supporter la chaleur, les habitants de Rio de Janeiro se sont réfugiés sur la plage. — © IMAGO/Jose Lucena / IMAGO/TheNews2

Un nouveau record de chaleur a été battu mardi à Rio de Janeiro avec 58,5 °C de température ressentie dans la mégapole brésilienne, ont annoncé les autorités. Il s'agit de la «sensation thermique la plus élevée depuis le début des relevés» en 2014. La vague de chaleur, avec des températures supérieures d'environ 5 °C aux normales saisonnières, doit se poursuivre au moins jusqu'à vendredi, estime Inmet.

Une grande partie du Brésil était plongé dans la canicule ce week-end, avec les températures les plus élevées de l'année à Rio de Janeiro et Sao Paulo, en plein milieu du printemps.

A Sao Paulo, la plus grande métropole d'Amérique latine, le Centre de gestion d'urgences climatiques (CGE) de la mairie a fait état d'un record pour l'année 2023: une température moyenne de 36,9°C dans l'après-midi. Du jamais vu pour un mois de novembre depuis que cet organe a commencé à mesurer les températures, il y a 19 ans.

Selon le système Alerta Rio, qui dépend de la mairie, la température maximale enregistrée dimanche s'est élevée à 42,5°C, à Iraja, un quartier populaire du nord de Rio, avec une sensation thermique de 50,5°C. Le record précédent pour 2023 était 41,8°C, au coeur de l'été, en février.

Les plages prises d'assaut

À Rio, les habitants se sont précipités vers le bord de mer pour se rafraîchir. Les plages iconiques d'Ipanema et Copacabana étaient tellement noires de monde qu'il était presque impossible de voir le sable, les paréos et les parasols occupant toute la place, jusqu'au bord de l'eau.

«Même si j'aime profiter ce cette chaleur à la plage, je suis inquiète pour la planète parce que je sais que ce sera de pire en pire», dit à l'AFP Paula Suquet, une enseignante de 35 ans qui arbore un bikini vert à Ipanema.

«Le changement climatique nous rend anxieux, nous pensons tous les jours à ce qui pourrait se passer et beaucoup de gens disent qu'on a déjà atteint le point de non-retour», soupire pour sa part Edmundo Filho, ingénieur de 39 ans, qui déambule chemise ouverte sur la promenade.

Une alerte rouge émise par l'Inmet

En milieu de semaine, l'Institut national de météorologie (Inmet) avait prévenu que cette vague de chaleur allait toucher plusieurs régions du Brésil jusqu'à mercredi prochain. Cet institut a émis une alerte rouge, synonyme de «grand danger» pour la santé, dans plusieurs zones du sud-est et du centre-ouest du pays, avec des prévisions de température 5°C au-dessus des normales saisonnières.

Le Brésil a été touché par des phénomènes climatiques extrêmes ces derniers mois, avec une sécheresse historique en Amazonie et des pluies meurtrières accompagnant des cyclones dans le sud du pays.

Lire aussi: En 2023, le monde a connu son mois d'octobre le plus chaud jamais enregistré

Mercredi, l'observatoire européen Copernicus a annoncé que le mois d'octobre dernier avait été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, le cinquième record mensuel consécutif, avec la «quasi-certitude» que le record annuel de 2016 serait battu.