Inflation : « Il n’y aura pas de mars rouge », assure Bruno Le Maire
Interrogé sur une éventuelle envolée des prix le mois prochain, le ministre de l’Economie et des finances a appelé à ne pas « jouer avec les peurs des Français », assurant que l’inflation refluera « d’ici l’été prochain ».
« Il n’y a aucune raison que les prix s’enflamment à partir du mois de mars. Il n’y aura pas de mars rouge. » Interrogé sur BFMTV ce lundi matin, Bruno Le Maire a exhorté à ne pas « jouer avec les peurs des Français ». « Il est bon de revenir à la réalité et de garder son sang-froid », a martelé le ministre de l’Economie et des finances alors que les négociations annuelles entre la grande distribution et les industriels, conclues au plus tard le 1er mars, seront d’autant plus tendues cette année avec une inflation qui dépasse désormais 13% dans l’alimentaire.
Fin de l’inflation espérée d’ici l’été
« Nous traversons une période difficile » avec la « crise inflationniste la plus grave » depuis le choc pétrolier de 1973, concède toutefois le locataire de Bercy, tout en garantissant que la hausse des prix devrait refluer dans notre pays « d’ici l’été prochain ». « Sauf évènement international majeur », la France devrait selon Le Maire « retrouver un cycle de croissance puissant, notamment autour de la décarbonation de l’économie et de la transition climatique ».
Questionné sur les superprofits, Bruno Le Maire affirme que l’Etat les « récupère » et qu’ils permettent de « financer une grande partie » des 46 milliards d’euros du bouclier sur l’électricité et le gaz » et dit se refuser à des augmentations d’impôts. Le ministre se félicite par ailleurs des 7,3% historiques du taux de chômage et assure garder le cap du plein-emploi à l’horizon 2023.
Un panier anti-inflation à géométrie variable
Au sujet du panier anti-inflation originellement prévu pour le mois de mars, Bruno Le Maire botte en touche. « Je ne sais pas si ce sera un panier anti-inflation (...) la seule chose qui compte pour moi, c’est le pouvoir d’achat de nos compatriotes », martèle-t-il sans préciser si le dispositif était maintenu tout en fixant la date limite du 15 mars pour parvenir à « mettre tout le monde autour de la table et (...) travailler autour d’une solution opérationnelle ».
Interrogé par Apolline de Malherbe sur l’éventuel opportunisme de certains industriels, le ministre de l’Economie annonce une nouvelle enquête au printemps tout en précisant que « l’inflation touche tout le monde ».
