Au sixième étage du ministère de l’Economie, dans son bureau avec vue imprenable sur la Seine, Bruno Le Maire peut se frotter les mains. Alors qu’il faut racler les fonds de tiroirs pour la prochaine loi de finances, un chèque inattendu d’1,245 milliards d’euros va être signé d’ici à la fin du mois à l’ordre du Trésor public. Le prix de la transaction négociée entre McDonald’s France et le Parquet national financier dans le cadre d’une procédure de convention judiciaire d’intérêt public. Une version française du «plaider coupable» américain. Seule possibilité pour le numéro 1 mondial du hamburger d’échapper à un méga procès, de nature à tourner au grand déballage sur ses pratiques fiscales. L’accord passé avec la justice française n’empêche toutefois pas de se pencher sur les arrière-cuisines peu soucieuses d’équité fiscale de McDo en France. L’Hexagone n’est rien de moins que le deuxième marché mondial de la firme américaine. Elle y compte 1 500 restaurants qui ont réalisé 5,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019.
Depuis plusieurs années, le roi du fast-food est dans le co