L’année 2024 est une année bissextile. Le mois de février comptera donc 29 jours, au lieu de 28, comme c’est le cas tous les quatre ans.
Mais pourquoi cette différence dans le nombre de jours du mois de février ? On vous explique.
Les années bissextiles, une histoire de calculs
La Terre fait sa révolution autour du soleil en 365, 2422 jours. Soit 365 jours (un an) et un quart de journée, qui s’accumule tous les ans. Tous les quatre ans, on a donc quatre quarts de jours d’accumulés, et ce décalage dans le calendrier est donc rattrapé tous les quatre ans (ou presque), avec le 29 février.
La règle : ajouter un jour lors de chaque année qui correspond à l’un des critères suivants :
- Toute année uniformément divisible par 4 est une année bissextile
- Une année uniformément divisible par 100 n’est une année bissextile que si elle est également divisible par 400
Ce qui explique que les années 1900, 1800 ou 1700 n’étaient pas bissextiles, car certes multiples de 4, mais années de centenaires, donc divisibles par 100, mais pas par 400.
Par contre, l’an 2024, lui, est un multiple de 4 et n’est pas une année de centenaire. Il y aura donc bien un 29 février cette année.
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Mais d’où ça vient ?
Dès l’Antiquité, les Romains ont pris l’habitude d’ajouter une journée dans leur calendrier. Lors du passage du calendrier romain au calendrier julien, Jules César, sur les conseils de l’astronome égyptien Sosigène d’Alexandrie, a choisi de doubler le 24 février. Tous les 4 ans, sans exception cette fois, l’année comptait un jour de plus, 6 jours avant les calendes de mars.
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Le terme bissextil, du latin « bisextilis », vient donc de ce « sixième jour bis avant les calendes de mars ». Il est composé de « bi sextus » qui veut dire « deux fois sixième » et du suffixe « -ilis ».
Pourquoi le 29 février ?
Si à l’origine le jour ajouté au calendrier se situait entre le 24 et le 25 février, il a changé lors de la révision de calendrier par Jules César. Avec l’abandon du système romain de calendes, ides et nones, et le passage au calendrier julien, le jour intercalaire s’est déplacé.
À cette époque, l’année démarrait en mars. Le « bissexte » (nom donné au jour ajouté dans le calendrier lors des années bissextiles) s’est ajouté à la fin du mois de février, dernier jour de l’année dans l’Antiquité.
Malgré ces modifications, on prend chaque année un peu de retard sur le rythme solaire. Si ce retard n’affecte pas les saisons pour le moment, cela pourrait changer d’ici 100 000 ans, année où le calendrier aura pris trois jours de retard supplémentaire.
Rendez-vous dans 4 ans, en 2028, pour avoir à nouveau un 29 février au calendrier.
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