Gaza : craignant des risques de famine, l'ONU exige l'acheminement de l'aide humanitaire

par Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Laura Adda
Publié le 23 décembre 2023 à 20h33

Source : JT 13h WE

Les frappes israéliennes et les combats au sol ont continué ce samedi dans la bande de Gaza, où la population espère une arrivée plus massive de l'aide humanitaire.
Après cinq jours de négociations, le Conseil de sécurité a voté ce vendredi une résolution en ce sens, mais pas de cessez-le-feu.
L'ONU dit craindre désormais des risques de famine d'ici à quelques semaines.

Dans le sud de la bande de Gaza, l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes. Comme au camp de Deir al-Balah où les habitants cherchent à tout prix de l'eau et de la nourriture. Non loin à Rafah, en partie détruite par les frappes israéliennes de ces dernières heures, les habitants crient leur désespoir. "Ça n'est jamais arrivé avant. Pour les gens, il n'y a pas de nourriture, pas de blé, pas d'eau, pas d'huile, rien", s'inquiète l'un d'eux dans la vidéo en tête de cet article.

Tous les moyens doivent être déployés par la mer, les airs et les routes vers Gaza pour permettre à l'aide humanitaire d'entrer
Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis à l'ONU

Pour l'ONU, il y a urgence. Un demi-million de personnes, soit un quart de la population de Gaza, est menacé de famine. Cela a mené à un vote historique la nuit dernière, réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, sans le véto des États-Unis. Et pour cause, la résolution se garde d'appeler à un "cessez-le-feu", rejeté par Israël et son allié américain. Elle demande de "créer les conditions d'une cessation durable des hostilités".

Selon Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis à l'ONU, "tous les moyens doivent être déployés par la mer, les airs et les routes vers Gaza pour permettre à l'aide humanitaire d'entrer". Car des files entières de camions attendent toujours d'être contrôlées au point de passage de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza. Seuls des dizaines entrent chaque jour sur le territoire palestinien. Il en faudrait des centaines quotidiennement, comme avant le début de la guerre.

Dans ce contexte, les efforts des médiateurs égyptien et qatari se poursuivent pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve, après celle d'une semaine fin novembre qui avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël et l'acheminement de davantage d'aide. 

Mais les belligérants restent intransigeants : le Hamas exige un arrêt des combats avant toute négociation sur les otages. Israël est ouvert à l'idée d'une trêve, mais exclut tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du mouvement islamiste, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël notamment.


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Laura Adda

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