Le samedi 7 octobre, le Hamas a lancé une offensive meurtrière contre Israël. L'État hébreu a riposté par des frappes et une intervention terrestre dans la bande de Gaza. Suivez notre direct.
Israël multiplie à l'étranger les projections d'un film cru sur le massacre de centaines de ses citoyens par des commandos du Hamas venus de Gaza le 7 octobre. Après l'Onu à New York et Genève, Washington, Berlin, Bruxelles, Madrid ou encore Santiago du Chili, 44 minutes d'horreur ont été montrées, ce mardi, à Paris à une cinquantaine de journalistes. "On a fait cette projection dans une trentaine de pays. On pense qu'il est important que les gens sachent ce qui s'est passé le 7 octobre", a déclaré à l'AFP Hen Feder, le porte-parole de l'ambassade d'Israël en France. Alors que la réalité du massacre commis en Israël est parfois questionnée, notamment dans le monde arabe, "on essaie de faire passer le message via les médias" qu'il était malheureusement bien réel, poursuit-il. Le grand public n'a lui pas accès au film. A Paris, l'une des invitées a quitté la salle en sanglotant avant la fin de la projection. Les autres ont assisté au film insoutenable dans un silence complet. A l'écran, des cadavres ensanglantés, calcinés, suppliciés. D'hommes, de femmes et d'enfants. Des corps qui n'en ont plus l'apparence. Gisant dans des fourrés, des salons, des salles de bain... Une traînée de sang de plusieurs mètres de long sur un carrelage clair.
Aucune arrestation n'a encore été faite après la mort d'un homme juif qui a chuté lors d'une altercation entre manifestants pro-israéliens et pro-palestiniens près de Los Angeles, en Californie, a annoncé ce mardi le shérif local. L'enquête est ouverte "pour homicide", a expliqué Jim Fryhoff, shérif du comté de Ventura, sans exclure un possible mobile antisémite et en précisant avoir brièvement interpellé puis relâché un manifestant pro-palestinien. Mais "le suspect n'a pas été arrêté. Aucune arrestation n'a été faite en lien avec cet incident", a-t-il ajouté. L'homme de confession juive de 69 ans, Paul Kessler, est mort des suites d'une blessure à la tête lundi, après avoir participé dimanche à une manifestation pro-Israël, à une intersection où se tenait également un rassemblement pro-palestinien, dans la ville de Thousand Oaks, au nord-ouest de Los Angeles. Une confrontation a eu lieu entre les deux groupes, qui comptaient entre "75 et 100 personnes" à eux deux, selon le shérif.
L'armée israélienne opère, ce mercredi, dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où la situation de centaines de milliers de civils toujours présents est de plus en plus désastreuse après un mois de guerre meurtrière. Les troupes se trouvent désormais "au coeur" de la ville de Gaza, dans le nord, où les combats au sol et la campagne de bombardement se sont intensifiés ces derniers jours pour "détruire le Hamas", a déclaré ce mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant. "Il n'y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages", a ajouté le ministre israélien. Plus de 240 personnes ont été enlevées, selon Israël, le jour de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre. Au moins 1 400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque du Hamas, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. Côté palestinien, plus de 10 300 personnes, en majorité des civils, dont 4 237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas.
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont exprimé, ce mercredi, leur soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" à Gaza, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire sur le territoire palestinien et l'évacuation des civils menacés par les combats. Réunis à Tokyo, ils ont affirmé qu'Israël avait "le droit de se défendre dans le respect du droit international", tout en soulignant "l'importance de protéger les civils". Les ministres du G7 ont également exhorté l'Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah et à ne rien faire qui puisse "déstabiliser le Moyen-Orient".
Trente membres des forces pro-régime ont été tués lors d'une série d'attaques simultanées du groupe Etat islamique (EI) dans les vastes régions désertiques de Syrie, a indiqué, ce mercredi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, "quatre militaires et 26 membres des Forces de défense nationale", une milice supplétive de l'armée, ont péri dans ces attaques qui ont visé des positions militaires et des barrages de contrôle.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré, ce mercredi, qu'Israël ne devrait pas "réoccuper" la bande de Gaza à la fin du conflit en cours avec le Hamas, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo. Les Etats-Unis avaient déjà exprimé ce mardi leur opposition à une éventuelle réoccupation du territoire palestinien après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu eut déclaré la veille que son pays prendrait la "responsabilité générale de la sécurité" à Gaza "pour une durée indéterminée".
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé, ce mercredi, que 10 569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 324 enfants et 2 823 femmes, a indiqué le ministère de la Santé.
La France a estimé, ce mercredi, que tout le monde avait "intérêt à ce que la situation humanitaire s'améliore à Gaza, y compris Israël", à la veille de la conférence qu'elle organise à Paris sur le sujet. Le gouvernement israélien ne sera pas présent à cette "conférence humanitaire", ce jeudi matin, à l'Elysée, mais le président français Emmanuel Macron s'est entretenu ce mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l'issue de cet événement, a déclaré la présidence française à des journalistes.
Le Conseil d'Etat a donné son feu vert, ce mercredi, à l'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, infirmant une décision du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l'arrêté d'expulsion pris par le ministère de l'Intérieur à son encontre. "Le ministre de l'Intérieur est fondé à soutenir que c'est à tort que la juge des référés du tribunal administratif de Paris a suspendu l'expulsion" de la militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne, a estimé le Conseil d'Etat pour justifier l'annulation de l'ordonnance du tribunal administratif de Paris.
Après un mois de guerre, les soldats se trouvent désormais "au coeur" de la ville de Gaza, a déclaré ce mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant. "Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite", a-t-il affirmé, ajoutant que les soldats "resserraient leur emprise" autour de la ville de Gaza, la partie la plus densément peuplée du territoire où se trouve, selon Israël, le "centre" du Hamas retranché dans un réseau de tunnels. Les soldats israéliens avancent "avec une seule cible: l'infrastructure du Hamas, ses commandants, ses bunkers, ses centres de communication", a ajouté Gallant. Des images diffusées, ce mercredi, par l'armée israélienne montrent des chars et des bulldozers progressant dans les ruines fumantes de la bande de Gaza. Des soldats s'infiltrent dans les immeubles déchiquetés pendant que des explosions jaillissent du sol. Dans la ville de Gaza, où des quartiers entiers sont transformés en champs de ruines, des dizaines d'habitants, agitant des drapeaux blancs, fuient à pied vers le sud en espérant échapper aux bombes. Les corps de Palestiniens tués par les frappes étaient transportés vers les hôpitaux, certains dans des charrettes tirées par des ânes, selon des témoins, d'autres chargés dans des bulldozers. Israël refuse toute trêve humanitaire tant que les plus de 240 otages aux mains du Hamas n'auront pas été libérés, malgré les appels pressants de l'Onu, d'ONG et de capitales étrangères à un cessez-le-feu ou à une pause qui permettrait d'acheminer de l'aide d'urgence à la population privée d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments.
Le Qatar négocie la libération d'une dizaine d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu dans ce territoire aux mains du mouvement palestinien et bombardé par Israël, a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions. Le pays du Golfe mène une médiation "en coordination avec les Etats-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d'un cessez-le-feu d'un à deux jours", a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen l'a affirmé devant des eurodéputés à Bruxelles. Il a ajouté qu'Israël ne se battait pas seulement contre le mouvement islamiste palestinien mais aussi contre d'autres milices soutenues par l'Iran, pays qu'il a qualifié de "financier numéro un du terrorisme".
"L'UNRWA et ses responsables portent la responsabilité de cette catastrophe humanitaire" car ils se sont "pliés dès le premier instant aux diktats de l'occupation, quittant leurs positions et renonçant à leur responsabilité envers des centaines de milliers d'habitants" du nord de Gaza, a affirmé dans un communiqué le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, dénonçant "une collusion claire" de l'agence onusienne avec "l'occupation (Israël, NDLR) et ses plans de déplacement forcé".
"Je voudrais écarter toutes sortes de rumeurs vaines qui nous parviennent de toutes parts, et répéter clairement une chose: il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, selon un communiqué de son bureau.
L'armée israélienne affirme que près de 50.000 habitants de Gaza ont fui mercredi du nord de la bande vers le sud par le "couloir d'évacuation" sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon son porte-parole. "Ils partent parce qu'ils comprennent que le Hamas a perdu le contrôle du nord et la situation est plus sécurisée dans le sud. Il y a une zone sécurisée où médicaments, eau et nourriture sont disponibles", a indiqué Daniel Hagari lors de son point de presse quotidien, ajoutant que le couloir serait de nouveau ouvert jeudi.