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Gare du Nord: l'homme qui a blessé des passants à l'arme blanche était sous le coup d'une OQTF

Connu sous plusieurs identités, l'individu d'une vingtaine d'années a fait six blessés à l'arme blanche avant d'être neutralisé.

L'homme qui a blessé plusieurs personnes à l'arme blanche mercredi à la gare du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris, était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis l'été 2022. Le suspect ne possédait pas de documents d'identité sur lui au moment de son interpellation. Âgé d'une vingtaine d'années, il pourrait s'agir d'un Libyen ou d'un Algérien précise le parquet. Cet individu arrivé en France en 2019 a été confondu par ses empreintes. A priori fiché pour des affaires de droits communs, il était logé en Seine-Saint-Denis et aurait fait de la prison, ce que la justice n'avait pas confirmé mercredi soir. « Nous n'éloignons pas en Libye. En premier lieu compte tenu de l'instabilité du pays. En second lieu parce que nous n'avons pas de canal d'échange pour l'identification des ressortissants », indique le ministère de l'Intérieur qui sent, une fois de plus, venir le vent de la polémique trois mois après l'affaire Lola.

Au premier stade des investigations, les enquêteurs affichent de la prudence sur les motivations de l'agresseur. Aucun élément ne permettait mercredi soir d'évoquer une attaque terroriste, selon une source proche du dossier. L'hypothèse terroriste « n'est pas privilégiée », a-t-on soufflé quelques heures après cette soudaine bouffée de violence qui a sidéré les usagers de la SNCF.

Selon un scénario qui reste à établir, l'attaque, fulgurante, a duré moins de deux minutes. À 6 h 42, un inconnu, décrit par des témoins comme étant de petite taille et porteur d'un manteau clair, surgit de la cohue. Il sort alors une arme de fortune et assène une vingtaine de coups à sa première victime. « Il s'agit d'un crochet métallique dont la partie la plus longue se termine en pointe, entouré sur sa majeure partie d'une ficelle permettant une meilleure prise en main », précise le parquet. Alors que des personnes criaient « arrêtez-le ! », deux agents de la police aux frontières (PAF), en patrouille au niveau de l'escalier d'accès à l'Eurostar, sont intervenus à 6 h 43. Contrairement à des allégations diffusées sur les réseaux sociaux, l'assaillant n'aurait pas proféré de menace verbale au moment de passer à l'action à hauteur des voies 16 et 17. Le bilan fait état de six victimes blessées. Il s'agit de deux hommes de 36 et 41 ans, usagers de la gare, d'un policier de 46 ans affecté à la police aux frontières (PAF), et de trois femmes de 40, 47, et 53 ans, usagères de la gare. Seul l'homme de 36 ans était encore hospitalisé mercredi soir, son pronostic vital n'étant pas engagé.

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L'assaillant blessé

L'un des policiers aurait tenté de ceinturer l'agresseur qui l'a blessé avec son poinçon. Son collègue aurait aussitôt dégainé son revolver avant d'ouvrir le feu tandis qu'un policier de la brigade des réseaux franciliens (BRF), qui rentrait chez lui et portait son arme comme il en a l'autorisation, a tiré également sur l'assaillant. Touché par deux balles au thorax et une troisième au bras, l'agresseur a été évacué de la gare et conduit à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (13e) sous escorte policière.

La brigade criminelle s'est vue confier le soin de l'enquête ouverte par le parquet pour « tentative d'assassinat ». Comme il est d'usage après des tirs effectués par des policiers, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a aussi été saisie. Après la diffusion sur le compte Twitter @MaudPK d'une vidéo intitulée Les images de l'attaque de ce matin, gare du Nord, le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête pour violation du secret de l'enquête.

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729 commentaires
  • Bob44

    le

    La gestion catastrophique et le laxisme de la gestion socialiste a fait régresser la capitale de la France à ce qu'elle était lors de l'ancien régime, pour la saleté, les rats et la criminalité. Paris c'est désormais la cour des Miracles et certains quartiers, des coupe-gorge
    La cour des Miracles était, sous l'Ancien Régime, un ensemble d'espaces de non-droit composé de quartiers de Paris, ainsi nommés car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient fait leur lieu de résidence ordinaire y disparaissaient à la nuit tombée, « comme par miracle »

  • fauteavoltaire

    le

    Cela suffit. Il est fort à parier que la manifestation du 19 réunira ceux qui demande la sécurité et qui sont largement mécontents cr on ne les écoute pas, on ne fait rien pour assurer la sécurité des francais dont certains voient dans le renversement du gouvernement une solution à ces problèmes.
    Il est clair que ceux qui ont un OQTF ont vite compris que en agressant des citoyens ils ont la garantie de rester en prison sur le territoire. Quand une personne est déclarée OQTF elle devrait quitter immédiatement le territoire et être reconduite dans leur pays. Ce qui implique une forte diplomatie avec un accord obligatoire avec le pays respectif ou aucune relation diplomatique

  • Jean Claude Miro

    le

    Je comprends pas cet imbroglio autours de la nationalité du suspect. La Police francaise n'a pas Fait tourner les empreintes de l'individu à leurs collègues européens? Interpol a été créé exprès, pour coordoner les forces de Police des differents pays. Peut être que l'interessé a commis des delits, ailleurs en Europe, et que nos forces de l'ordre pourrait en apprendre d'avantage sur ce type
    Où on été enregistrés ses empreintes sur le sol européen pour la première fois?
    Si c'est à Lampedusa en Italie il y a de fortes chances qu'il soit Libyen, si c'est à Almeria en Espagne il est plus probable qu'il soit Algerien

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