Selon le bilan annuel de RTE, rendu public ce jeudi 16 février, la France n'avait en 2022 jamais produit aussi peu d'électricité depuis 1992. Un record à la baisse qui s'explique en grande partie par l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires d'EDF affectés par des problèmes de fissures.
C’est peut-être le record de tous les dangers alors que la crise énergétique bat son plein. La France n'avait en 2022 jamais produit aussi peu d'électricité depuis 1992, a annoncé ce jeudi 16 février le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE dans son bilan annuel. « La production totale d'électricité se situe à son plus bas niveau depuis 1992, en raison de la faible production nucléaire et hydraulique », a indiqué RTE dans un communiqué.
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Seulement 62,7 % de l'électricité était d'origine nucléaire l'an dernier, contre 69 % en 2021 et plus de 70 % auparavant en France, qui s'appuie historiquement sur son parc nucléaire pour fournir du courant. Dans l'absolu, jamais aussi peu de térawattheures (TWh) d'origine nucléaire n'avaient été produits depuis 1988, avant la fin de la construction du parc nucléaire, soit une production de 279 TWh en 2022, bien loin de l'époque où la France en produisait 430 TWh comme en 2005.
Scénario noir évité
Malgré une crise énergétique inédite depuis le choc pétrolier des années 1970, sur fond de tensions d'approvisionnements en lien avec la guerre en Ukraine, « la France a montré sa résilience et sa sécurité d'approvisionnement a été garantie », a déclaré lors d'une conférence de presse Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.
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La France a ainsi évité le scénario noir de coupures électriques au cœur de l'hiver, grâce à des importations d'électricité et à la remontée du parc nucléaire en fin d'année, combinées à une baisse de la consommation nationale d'électricité par les ménages et les entreprises. Par rapport aux valeurs moyennes historiques (2014-2019), la consommation de l'année 2022 a reculé de 4,2 % en 2022, une baisse essentiellement concentrée sur le dernier trimestre.
