COMPENSATIONCent euros pour les étudiants qui laissent leur logement pendant les JO

JO de Paris 2024 : « 100 euros et deux places » aux étudiants en dédommagement de leur logement réquisitionné

COMPENSATIONLa ministre de l’Enseignement supérieur prévoit l’utilisation de 3.200 logements étudiants pendant les Jeux olympiques
Le logo des JO de Paris 2024. Illustration
Le logo des JO de Paris 2024. Illustration - Sportune / Sportune
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est ce qu’on appelle une compensation, mais est-elle suffisante? Ce jeudi, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé que les étudiants qui se verront réquisitionner leur logement Crous durant les Jeux olympiques de Paris recevront une indemnité de « 100 euros » et « deux places » offertes pour assister à des « épreuves olympiques ».

À l’occasion des Jeux olympique de Paris 2024, plus de 2.000 étudiants vont devoir être relogés car leur logement Crous, organisme qui gère les résidences étudiantes, sera réquisitionné pour loger les pompiers, soignants, forces de l’ordre et de la Sécurité civile. Une décision qui suscite la polémique.

Cent euros et deux places

Le tribunal administratif de Paris a suspendu en référé la décision du Crous de limiter les baux d’occupation des logements étudiants en vue des JO au 30 juin. Après un recours du Crous, une audience devant le Conseil d’Etat doit avoir lieu « fin novembre-début décembre », a assuré source judiciaire.

« L’idée est de reloger ces étudiants pendant les deux mois d’été, juillet et août, sans aucun surcoût. Ce déménagement se fera, s’ils le désirent, au plus près de leur lieu d’études. Un accompagnement financier forfaitaire de 100 euros sera proposé à ceux qui devront déménager et deux places pour des épreuves olympiques leur seront offertes », a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur dans une interview au Parisien.

« Tous les ans, en Île-de-France, 30 % des logements Crous, soit 6.000 appartements, se retrouvent inoccupés durant l’été car les étudiants arrêtent leur bail pour des raisons diverses », rappelle Sylvie Retailleau.

1.667 logements du village olympique reconvertis en logements étudiants

C’était selon elle, « du bon sens que les logements vides pendant l’été participent à répondre aux besoins de logement rencontrés par les agents publics pendant les Jeux Olympiques et paralympiques ». « Sur ces quelque 6.000 logements étudiants vides, l’idée sera d’en utiliser 3.200 », dit la ministre qui précise que « 2.200 étudiants auront besoin d’être relogés ».

Par ailleurs, elle assure que « 1.667 logements du village olympique et du village des médias », dont « 1.300 en Seine-Saint-Denis », vont être reconvertis en logements étudiants après les Jeux Olympiques de Paris, à compter du « premier semestre de l’année universitaire 2024-2025 ».

Interrogée également sur les difficultés financières de certaines universités en France, Sylvie Retailleau a annoncé « une enveloppe de 100 millions d’euros distribuée en novembre aux universités confrontées à des coûts d’énergie élevés ».

L'annonce par la ministre d'une compensation a suscité des sarcasmes: « 100 balles et un mars, version #Paris2024 » a tweeté le député de Paris Julien Bayou. « Des mesurettes » « totalement à côté de leurs besoins », a estimé sur France info la présidente de la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, Maëlle Nizan, qui voit là une « source d'anxiété » supplémentaire pour les étudiants.

En partenariat avec Make.org, la Mairie de Paris organise un grand débat public, les « Dialogues parisiens, sur le sujet « Bien grandir à Paris ». Pour participer, il suffit de faire ses propositions sur le formulaire suivant :


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