«Trop, c’est trop», a décrété ce lundi 29 janvier Linda Chan, la juge d’un tribunal de Hongkong, en ordonnant la liquidation du titan déchu de la promotion immobilière Evergrande. Trop de temps pris par l’entreprise chinoise aux 240 milliards de dollars (222 milliards d’euros) d’actifs pour présenter un plan de restructuration viable. Trop de dettes aussi, puisque celles-ci atteignaient 328 milliards de dollars en juin, un record pour ce type d’activité. Sitôt prononcée, la mise en liquidation a fait plonger le titre de 20 % à la Bourse de Hongkong, puis entraîné la suspension de sa cotation. Sans toutefois provoquer de panique généralisée. Pour l’instant, la débâcle Evergrande ne se transforme pas en nouveau Lehman Brothers. «Si les volumes d’actifs non performants peuvent s’avérer comparables, Evergrande reste moins interconnecté et moins puissant, estime François Chimits, analyste au sein du groupe de réflexion Mercator Institute for China Studies. De surcroît, les capacités d’intervention de pouvoirs publics en Chine tempèrent le rôle et les variations de la confiance des investisseurs et des épargnants
Analyse
Après la chute du promoteur Evergrande, l’économie chinoise a la dette qui tourne
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publié le 29 janvier 2024 à 19h00
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