Turquie : après le séisme, des priorités en pagaille et une course contre « les 72 premières heures »
Acheminement des secours, risques de répliques, accès à l’eau potable… Le temps est compté pour les derniers survivants, les blessés et les secours.
« On est encore dans l’hyper-urgence ». Jérôme Giron, président des Pompiers humanitaires français, gère à distance l’arrivée de ses quatre équipes et 33 agents dans le sud-est de la Turquie. Leur priorité absolue : sortir les derniers survivants des décombres. Selon les autorités locales, trois jours après le séisme de magnitude 7,8, 7 840 personnes ont déjà été sauvées alors que plus de 12 000 autres ont perdu la vie.
À Gaziantep, ville turque proche de l’épicentre, une habitante a déjà perdu l’espoir de retrouver vivante sa tante disparue. « C’est trop tard. Maintenant, nous attendons nos morts », confie-t-elle. Pour autant, les recherches se poursuivent inlassablement depuis les premières secousses ressenties ce lundi matin. « Nécessairement, il faut continuer à faire des recherches, mais on arrive au bout des 72 premières heures, à la fin de la phase de recherche », nous raconte Jérôme Giron.