Turquie : après le séisme, des priorités en pagaille et une course contre « les 72 premières heures »

Acheminement des secours, risques de répliques, accès à l’eau potable… Le temps est compté pour les derniers survivants, les blessés et les secours.

Dans la ville turque de Hatay, des sauveteurs syriens viennent de sortir des décombres un garçons de 8 ans ce mercredi. REUTERS/Kemal Aslan
Dans la ville turque de Hatay, des sauveteurs syriens viennent de sortir des décombres un garçons de 8 ans ce mercredi. REUTERS/Kemal Aslan

    « On est encore dans l’hyper-urgence ». Jérôme Giron, président des Pompiers humanitaires français, gère à distance l’arrivée de ses quatre équipes et 33 agents dans le sud-est de la Turquie. Leur priorité absolue : sortir les derniers survivants des décombres. Selon les autorités locales, trois jours après le séisme de magnitude 7,8, 7 840 personnes ont déjà été sauvées alors que plus de 12 000 autres ont perdu la vie.

    À Gaziantep, ville turque proche de l’épicentre, une habitante a déjà perdu l’espoir de retrouver vivante sa tante disparue. « C’est trop tard. Maintenant, nous attendons nos morts », confie-t-elle. Pour autant, les recherches se poursuivent inlassablement depuis les premières secousses ressenties ce lundi matin. « Nécessairement, il faut continuer à faire des recherches, mais on arrive au bout des 72 premières heures, à la fin de la phase de recherche », nous raconte Jérôme Giron.