Publicité

Gaza : Antony Blinken attendu au Moyen-Orient alors qu'Israël et le Hamas discutent d'une nouvelle trêve

Le chef de la diplomatie américaine sera en Arabie saoudite puis en Egypte à partir de mercredi. Les pourparlers en vue d'une trêve, assortie de la libération d'otages israéliens et des prisonniers palestiniens, progressent au Qatar.

Antony Blinken se rend cette semaine pour la sixième fois au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, en octobre 2023 (photo du 4 février 2024).
Antony Blinken se rend cette semaine pour la sixième fois au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, en octobre 2023 (photo du 4 février 2024). (Mark Schiefelbein/Ap/SIPA)

Par Les Echos

Publié le 19 mars 2024 à 06:59Mis à jour le 19 mars 2024 à 09:05

Les discussions en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas assortie de la libération d'otages israéliens et des prisonniers palestiniens semblent donner des signes de progrès au Qatar. Selon le site américain Axios, des discussions « positives » ont eu lieu lundi et les négociateurs israéliens vont rester à Doha pour continuer les pourparlers  « détaillés » avec les médiateurs qataris et égyptiens.

Le département d'Etat a, de son côté, annoncé que le chef de la diplomatie américaine se rendrait en Arabie saoudite mercredi et en Egypte jeudi dans l'espoir de débloquer la situation. Il s'agira du sixième voyage d'Antony Blinken au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre.

Blinken dénonce une « situation d'insécurité alimentaire grave »

L'Américain discutera « des efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants, de l'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et de la coordination de l'après-conflit à Gaza », a précisé le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller. Ce, alors même que l'ONU s'inquiète de plus en plus de la situation humanitaire sur place et que, selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Gaza est devenu « un cimetière à ciel ouvert » où « la famine (est) utilisée comme arme de guerre. »

Publicité

De fait, avant son départ pour le Moyen-Orient, le secrétaire d'Etat américain a dénoncé, depuis Manille, le fait que l'« ensemble de la population de Gaza subit une « situation d'insécurité alimentaire grave ». Avant d'ajouter que l'on « a besoin de davantage d'aide, cette aide doit être davantage soutenue et nous avons besoin que ce soit une priorité si on veut efficacement répondre aux besoins des gens ».

Le chef de la diplomatie américaine a dit qu'il abordera les « efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants », ainsi que l'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et la coordination de l'après-conflit à Gaza ». Il abordera également la question « d'une voie politique pour le peuple palestinien avec des garanties de sécurité pour Israël, et d'une architecture pour une paix et une sécurité durables dans la région ».

Points d'achoppement dans les pourparlers

Israël avait annoncé vendredi l'envoi d'une délégation à Doha, sans préciser la date, après ce qui apparaît comme un infléchissement de la position du Hamas se disant prêt à une trêve de six semaines après avoir longtemps demandé un cessez-le-feu définitif. « Nous avons accepté qu'il y ait un retrait partiel de la bande de Gaza avant tout échange, et après la première étape, un retrait total », a affirmé lundi l'un des responsables du Hamas, Oussama Hamdan. « Durant la première étape, il y aura un arrêt total des opérations militaires », a-t-il ajouté, évoquant des discussions qui pourraient se poursuivre sur « quelques jours ».

L'un des points d'achoppement des pourparlers est le statut des otages et l'identité des prisonniers palestiniens à libérer. Quelque 130 otages, sur les 250 enlevés le 7 octobre dernier, sont encore détenus à Gaza. Sur ce total, 32 seraient morts, selon Israël. Alors que l'Etat hébreu exige du Hamas une liste précise des otages encore vivants, le mouvement islamiste palestinien dit ignorer qui est « vivant ou mort » parmi les otages et demande, de son côté, de pouvoir décider de l'identité des principaux prisonniers palestiniens à être libérés.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est sous pression d'une part des familles d'otages, qui l'exhortent à accepter un accord, et d'autre part de membres d'extrême droite de son gouvernement, hostiles à la libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens.

Netanyahou toujours déterminé à atteindre ses objectifs

Dans un premier entretien téléphonique en un peu plus d'un mois avec le président américain Joe Biden, Benyamin Netanyahou a réaffirmé lundi qu'il était déterminé à « atteindre tous les objectifs de la guerre » à Gaza incluant « l'élimination du Hamas ».

Une détermination qui perdure alors qu'en dépit des pressions internationales, Israël se prépare à une opération terrestre à Rafah , ville où s'entassent selon l'ONU près de 1,5 million de Palestiniens, pour la plupart des déplacés. Tôt ce mardi, le ministère de la santé du Hamas a fait état de 78 morts dans la soirée et la nuit à Gaza, incluant 15 personnes dans une résidence à Rafah.

Une offensive terrestre majeure sur place serait « une erreur », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan. Il a assuré qu'Israël ne lancerait pas d'opération avant la tenue, « dans les jours qui viennent », de discussions sur le sujet.

Publicité

Le président Biden a demandé l'envoi à Washington d'une délégation israélienne pour discuter « des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Réaffirmant souhaiter une pause de « plusieurs semaines dans les combats » dans le cadre d'un accord permettant de libérer les otages et d'accroître « l'aide » à Gaza.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité