Conquête spatiale : un Japonais sera le premier non-Américain de l’histoire à atterrir sur la Lune

Entre 1969 et 1972, le programme Apollo avait emmené 12 hommes américains, tous blancs, sur la Lune. La première mission Artémis à renvoyer des astronautes sur la surface lunaire, Artémis 3, est planifiée pour 2026.

Washington, le 10 avril 2024. Joe Biden s'est exprimé lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Yuri Gripas/CNP
Washington, le 10 avril 2024. Joe Biden s'est exprimé lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Yuri Gripas/CNP

    Une mission inédite. Un astronaute japonais sera le premier non-Américain à atterrir sur la Lune, dans le cadre d’une mission du programme américain Artémis, ont déclaré mercredi les dirigeants des deux pays.

    « Deux astronautes japonais prendront part à de futures missions américaines, et l’un d’eux sera le premier non-Américain à atterrir sur la Lune », a déclaré le président des États-Unis, Joe Biden, lors d’une conférence de presse commune à Washington avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.



    Ce dernier, en visite officielle aux États-Unis, a salué « un formidable succès dans le domaine spatial », en annonçant également la signature d’un accord pour que le Japon fournisse aux États-Unis un rover lunaire. Les États-Unis comptent retourner sur la Lune dans le cadre de leur programme Artémis, qui doit envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune.

    Entre 1969 et 1972, le programme Apollo y avait lui emmené 12 hommes américains, tous blancs. Il s’agit des seules 12 personnes à avoir marché sur la Lune. La première mission Artémis à renvoyer des astronautes sur la surface lunaire, Artémis 3, est planifiée pour 2026. La Chine, elle, prévoit d’envoyer des humains sur la Lune d’ici 2030.

    Coopération poussée

    Tokyo et Washington coopèrent déjà étroitement dans le domaine spatial, notamment dans le cadre des opérations de la Station spatiale internationale. Les deux pays ont dit prévoir « d’approfondir leur coopération concernant l’entraînement des astronautes » pour atteindre leur nouvel objectif, selon une déclaration conjointe des deux dirigeants.

    Cette déclaration précise également que le rover développé par le Japon sera pressurisé, contrairement aux véhicules lunaires commandés par la Nasa à des entreprises privées américaines. Dans un rover pressurisé, les astronautes n’auront pas besoin de combinaison et pourront parcourir de plus grandes distances. L’Agence spatiale européenne (ESA) doit également se voir réserver des sièges à bord de missions Artémis en échange de contributions technologiques importantes.



    Le programme Artémis a été inauguré en 2022 avec Artémis 1, qui a fait voler avec succès un vaisseau à vide autour de la Lune. Artémis 2 est prévue pour 2025 et doit envoyer quatre astronautes pour un voyage autour de la Lune, sans y atterrir. Il s’agira de trois Américains et d’un Canadien, déjà en cours d’entraînement. Artémis 3 doit elle être la première mission habitée à atterrir sur la surface lunaire depuis 1972. La composition de son équipage n’est pas encore connue.

    Le Japon est devenu en janvier le cinquième pays à avoir réussi à se poser sur la Lune, en y faisant atterrir un robot.