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Sylvain Allemand avec Alexandre Chauveau / Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Le parquet de Paris a annoncé mercredi ouvrir une enquête pour apologie du terrorisme, injure publique et provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale, après qu'un chant antisémite a été entonné dans un métro de la capitale, et diffusé dans une vidéo.

"N*que les juifs", "vive la Palestine", "on est des nazis"... Voici la teneur des chants entonnés et enregistrés en vidéo dans le métro parisien. Saisi par la préfecture de police parisienne, le parquet a décidé d'ouvrir ce mercredi une enquête pour apologie du terrorisme, injure publique et provocation à la haine, la violence ou la discrimination raciale. "Nous ne laisserons rien passer. Tous les moyens d’investigation sont mis en œuvre pour retrouver rapidement les auteurs", a annoncé sur X le préfet de Paris Laurent Nunez

Des faits passibles de cinq ans de prison et de 75.000 euros d'amende. Des peines divisées par deux si les délinquants sont mineurs.

 

La vidéo, qui est impossible à dater pour le moment, est devenue rapidement virale sur les réseaux sociaux dans un contexte de recrudescence des actes antisémites en France. Sur les images, on y voit un groupe de jeunes hommes reprenant ensemble des paroles haineuses envers la communauté juive. "Une enquête a été aussitôt ouverte pour identifier et poursuivre les auteurs de propos réprimés par la loi, et susceptibles de revêtir différentes qualifications selon leur teneur", explique à Europe 1 le parquet de Paris. 

La RATP saisit elle aussi la justice 

 

La RATP n'a pas tardé également à réagir face à cette vidéo qui se déroule dans une rame d'un de ses métros. Sur X, elle annonce condamner "avec la plus grande fermeté les propos abjects tenus dans cette vidéo et fait un signalement au Parquet de Paris pour déterminer les suites qui peuvent être données". Les investigations ont été confiées au Service Régional des Transports.

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s'est dit "scandalisée" et indique qu'Ile-de-France Mobilités, instance qui gère les transports dans la région, tient toutes les images de vidéoprotection à disposition des enquêteurs. Depuis le 7 octobre, date de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël, plus de 850 actes antisémites ont été recensés en France selon le ministère de l'Intérieur.