"La ponctualité s'est dégradée" : pourquoi les trains et les avions ont-ils connu des taux de retard records en 2022 ?
Le bilan 2022 de la qualité de service des transports de voyageurs en France a été publié ce mardi 25 juillet. Il révèle une des pires années de la décennie en termes de ponctualité pour les trains et les avions en France et en explique les raisons.
L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a rendu public son traditionnel bilan annuel sur la qualité de service 2022, ce mardi 25 juillet. Marquée par le retour des voyageurs post-covid, 2022 est sans appel "l’une des pires années parmi les 10 dernières au niveau de la ponctualité, tant dans le secteur ferroviaire qu’aérien", précise le rapport.
Qualité dégradée en 2022
Le bilan de 90 pages détaille les taux de retard qui sont de 5 à 15 minutes selon les lignes ferroviaires et de 15 minutes pour les avions, ainsi que les taux de vols ou de trains annulés tardivement qui est de moins de trois jours avant en moyenne.
"La ponctualité de l'ensemble des services ferroviaires s'est globalement dégradée que ce soit par rapport à 2019 ou 2021. En effet, pour les services TGV et Internationaux, 2022 fait partie des pires années depuis 2012 aux côtés de 2017 et 2018", précise le rapport.
Trains et avions en retard : 2022 « l’une des plus mauvaises » années de la décennie https://t.co/TYenLrwwyX
— Ouest-France (@OuestFrance) July 26, 2023
Les raisons de ces retards
Les retards de la SNCF peuvent s'expliquer par les aléas climatiques comme les vagues de chaleur de l'été dernier ou encore les incendies qui ont forcé à ralentir les trains, explique Ouest-France.
Le bilan révèle également que les compagnies ferroviaires et aériennes n'étaient pas prêtes à recevoir autant de voyageurs après la période du Covid.
"L'augmentation importante de la demande s'est traduite par une forte augmentation du trafic ferroviaire, ce qui signifie qu'en cas d'incident, le nombre de circulations affectées est souvent plus important du fait des plus grandes difficultés à rattraper la situation", est-il précisé.
Quant aux TER, le service n'a pas été impacté uniquement par les retards mais aussi par les suppressions de trains. L'Autorité précise que le nombre de trains supprimés a battu des records depuis 2013, soit depuis la création de cette dernière. Les grèves en sont l'une des causes, notamment dans les Hauts-de-France et en Occitanie, indique le média.
Les taux de retard à la loupe
- Pour les TGV : 14,2 %, une remontée forte par rapport à 2021 (11,3 %) alors que les retards avaient baissé entre 2019 et 2021 ;
- Intercités: 16,7 % (contre 14,1% en 2021) ;
- TER : 8 % (contre 7,1 % en 2021) ;
- RER et Transilien : 9 % (contre 8 % en 2021). L'autorité note cependant que la ponctualité est meilleure en Ile-de-France que dans les années 2010, à l'exception du RER B qui se dégrade ;
- Vols intérieurs : 19,4 % (contre 10,9 % en 2021)
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