BIDONVILLENouvelles destructions d’ampleur de logements insalubres à Mayotte

Opération Wuambushu à Mayotte : Nouvelles destructions d’ampleur de logements insalubres

BIDONVILLELes autorités ont procédé lundi au plus important « décasage » depuis le lancement de l’opération Wuambushu
Démolition d'un bidonville à Mayotte dans le cadre de l’opération Wuambushu, le 22 mai 2023.
Démolition d'un bidonville à Mayotte dans le cadre de l’opération Wuambushu, le 22 mai 2023. - Mathys Nicolas / ZEPPELIN / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Engagée en avril à Mayotte, l’opération Wuambushu se poursuit. Les autorités ont ainsi indiqué avoir procédé lundi à de nouvelles destructions d’ampleur de logements insalubres dans ce département français de l’océan Indien.

Bulldozers, forces de l’ordre et officiels étaient présents lundi matin dans le village de Hamouro, situé dans la commune de Bandrélé (sud-est de Mayotte). Là, selon les chiffres communiqués par la préfecture de Mayotte sur X, « 81 habitations illégales ont été démolies », « 36 familles ont été recensées et 7 d’entre elles ont accepté une proposition d’hébergement ».

Des associations dénoncent une opération « brutale »

Les terrains concernés seront ainsi vierges d’ici la fin de la semaine, selon l’arrêté préfectoral. Les propositions de relogement sont obligatoires, selon les termes de la loi Élan de 2018 sur laquelle repose l’arrêté préfectoral de destruction.

Il s’agit du plus important « décasage » à Mayotte depuis le lancement de l’opération Wuambushu, qui vise à réduire l’habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière dans l’archipel. Une opération dénoncée par des associations comme « brutale », « antipauvres » et violant les droits des migrants, mais soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.

Fin juin, alors que cette opération devait s’achever, Gérald Darmanin avait annoncé son prolongement et indiqué que l’Etat envisageait la destruction d’environ 1.250 logements insalubres à Mayotte d’ici « la fin de l’année », dont 1.000 cases en tôle en deux mois. Depuis le début du mois de juin, ce sont environ 500 habitations de fortune qui ont été démolies, selon le préfet Thierry Suquet. Sur les 350.000 habitants estimés de Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française. Seul un tiers des habitants des quartiers insalubres la possède.

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