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Israël - Hamas: 45% des habitations de la bande de Gaza ont été « endommagées ou détruites »

L’armée israélienne a intensifié ses raids sur la bande de Gaza depuis ce week-end, alourdissant le bilan humain qui s’établit ce vendredi à plus de 7000 morts côté Palestiniens selon le Hamas.

Temps de lecture: 3 min

Des images satellite de la bande de Gaza, publiées jeudi au 20e jour de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, montrent l’ampleur des destructions, avec des quartiers entiers rasés par les bombardements.

Cette combinaison d'images créées le 25 octobre 2023 montre en haut un aperçu du quartier d'Izbat Beit Hanoun dans la bande de Gaza le 10 octobre 2023 et en bas le même quartierle 21 octobre 2023. Photo Satellite image ©2023 Maxar Technologies / AFP
Cette combinaison d'images créées le 25 octobre 2023 montre en haut un aperçu du quartier d'Izbat Beit Hanoun dans la bande de Gaza le 10 octobre 2023 et en bas le même quartierle 21 octobre 2023. Photo Satellite image ©2023 Maxar Technologies / AFP

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), citant le ministère des Travaux publics et du Logement de Gaza, 45 % des habitations de la bande de Gaza ont été « endommagées ou détruites ».

Cette combinaison d'images créées le 25 octobre 2023 montre en haut un aperçu de Beit Hanoun dans la bande de Gaza le 1er mai 2023, et en bas un aperçu du même quartier le 21 octobre 2023. Photo Satellite image ©2023 Maxar Technologies / AFP
Cette combinaison d'images créées le 25 octobre 2023 montre en haut un aperçu de Beit Hanoun dans la bande de Gaza le 1er mai 2023, et en bas un aperçu du même quartier le 21 octobre 2023. Photo Satellite image ©2023 Maxar Technologies / AFP

L’armée israélienne a intensifié ses frappes depuis ce week-end, alourdissant encore le bilan humain.

7 000 Palestiniens tués selon le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas a publié une liste nominative de quelque 7 000 Palestiniens tués selon lui dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Depuis le 15 octobre, l’armée israélienne appelle la population du nord de la bande de Gaza, où les bombardements sont les plus intenses, à évacuer vers le sud. Au moins 1,4 million de Palestiniens ont fui leur foyer depuis le début de la guerre, selon l’ONU et la situation humanitaire est « catastrophique » alors que seulement 74 camions d’aide sont parvenus ces six derniers jours, depuis l’Egypte voisine, dans le territoire palestinien de 362 km2, soumis à « un siège complet » qui prive ses 2,4 millions d’habitants d’eau, de nourriture et d’électricité.

Toutefois, les frappes continuent aussi de toucher le sud, où sont massés plusieurs centaines de milliers de civils. Jeudi, une jeune fille de 13 ans a été sortie des décombres d’un immeuble de Khan Younès, une ville du sud de la bande de Gaza, après 35 heures sous les décombres, et transportée à l’hôpital.

Des déplacés repartent au nord

Selon l’ONU, quelque 30 000 déplacés ont cependant regagné ces derniers jours le nord du territoire. « Nous retournons pour mourir dans nos maisons. Ce sera plus digne », a affirmé Abdallah Ayyad, qui après s’être réfugié dans un hôpital à Deir el-Balah, retourne à Gaza-ville, avec sa femme et leurs cinq filles, serrés dans la remorque d’un triporteur.

Le Premier ministre israélien Benjamin « Netanyahu est un menteur. Ils nous ont appelés à partir vers le sud et ils nous ont tués » dénonce Rahma Saqallah, rencontrée mercredi avant son départ de Khan Younès et qui a confirmé jeudi par téléphone avoir regagné la ville de Gaza. Un bombardement visant un immeuble qui abritait au total une soixantaine de personnes a tué onze membres de sa famille, dont son mari et ses trois enfants « et 26 personnes d’autres familles ». « De ma famille il ne reste que moi et ma fille Raghad (17 ans). Ils ont réduit Gaza en ruines, ils veulent la transformer en cimetière. ».

Pendant la nuit de mercredi à jeudi, l’armée israélienne a mené un « raid ciblé » avec des chars dans le nord de la bande de Gaza, en prélude à une offensive terrestre annoncée à plusieurs reprises et confirmée mercredi soir par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a promis « d’anéantir » le Hamas.

La communauté internationale redoute les conséquences de cette possible offensive, craignant un nombre important de victimes civiles mais aussi un embrasement dans la région.

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