Conférence de soutien à l’Ukraine: Emmanuel Macron doit réunir 21 dirigeants internationaux ce lundi à Paris
Il y a du remue-ménage à l’Elysée. Lundi 26 février, Emmanuel Macron doit recevoir 21 dirigeants européens pour une « conférence de soutien à l’Ukraine », note Le Parisien. Celle-ci doit commencer à 17 heures. Selon le quotidien, de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement seront présents (Allemagne, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque et Roumanie), ainsi que des représentants ministériels du Canada, des Etats-Unis, du Royaume-Uni (David Cameron, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères) et de la Suède. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’adressera, lui, en visioconférence.
De quoi tenter de montrer à Vladimir Poutine que les Occidentaux sont déterminés dans leur soutien à Kiev afin d’espérer mettre la Russie en situation d’échec. « Deux ans de guerre. Frappée et meurtrie, mais toujours debout. L’Ukraine se bat pour elle, pour ses idéaux, pour notre Europe. Notre engagement à ses côtés ne faiblira pas », a ainsi écrit Emmanuel Macron sur X, vendredi 23 février, la veille du jour anniversaire des deux ans de l’invasion russe.
Retard. Il va falloir s’activer, car, pour l’heure, sur le front, les Ukrainiens manquent de munitions (alors que l’UE peine à tenir ses engagements en matière de livraisons d’obus) et les Russes accentuent la pression : la ville d’Avdiivka est ainsi tombée dans l’escarcelle de Moscou il y a une semaine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que la ligne de front se trouvait dans une position « extrêmement difficile », note France Bleu. A l’arrière, un certain pessimisme et une fatigue occidentale apparaissent, notamment en Pologne. Tandis que l’aide militaire américaine est bloquée au Congrès et que la possibilité d’un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète.
Paris espère ainsi que sa conférence de soutien à l’Ukraine permettra de mettre en scène un « sursaut collectif » des Européens – selon les mots d’Emmanuel Macron lors de la signature vendredi 16 février d’un accord bilatéral de sécurité avec Kiev – qui puisse atteindre le Kremlin dans ses représentations et afficher un front occidental uni et résolu. Pour autant, de nouvelles annonces d’aides ne sont pas prévues, rapporte Le Figaro. Pour sa part, dimanche, l’Ukraine a néanmoins indiqué que la moitié des armes occidentales promises… serait livrée en retard.
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