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Mort en détention en Israël de Khader Adnane, figure du Jihad islamique palestinien

Des roquettes ont été tirées, mardi matin, de la bande de Gaza vers Israël, peu de temps après l’annonce de la mort de ce haut responsable du mouvement, qui était en grève de la faim depuis début février pour protester contre son emprisonnement.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 mai 2023 à 06h08, modifié le 02 mai 2023 à 08h16

Temps de Lecture 1 min.

Khader Adnane, le 12 juillet 2015, près de la ville de Jénine, en Cisjordanie.

Khader Adnane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Jihad islamique, qui était en grève de la faim depuis plus de quatre-vingts jours pour protester contre sa détention par Israël, est mort, mardi 2 mai, ont fait savoir des sources concordantes.

L’administration pénitentiaire israélienne a annoncé, dans un communiqué, la mort d’un prisonnier affilié au Jihad islamique palestinien, « retrouvé inconscient dans sa cellule » puis hospitalisé. Le Jihad islamique et le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus par Israël, ont confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) la mort de Khader Adnane à l’âge de 45 ans.

Le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait du premier détenu palestinien mort en détention en Israël d’une grève de la faim.

Peu de temps après l’annonce de sa mort, des roquettes ont été tirées, mardi matin, vers Israël, de la bande de Gaza, où le Jihad islamique est très présent, ont constaté des journalistes de l’AFP. Israël « paiera le prix de ce crime », a affirmé dans un communiqué le Jihad islamique, mouvement considéré comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.

« Le héros libre, Khader Adnane, est mort en martyr du fait d’un crime commis par l’ennemi devant le monde, qui approuve l’injustice et le terrorisme, le protège et le couvre », a ajouté le Jihad islamique.

L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué que trois roquettes avaient été tirées au total, précisant qu’elles étaient tombées dans des terrains vagues.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La détention administrative contestée en Israël

Emprisonné de nombreuses fois

Khader Adnane avait commencé sa grève de la faim le 5 février. Vendredi, son épouse, Randa Moussa, avait expliqué à l’AFP qu’il refusait « toute assistance, tout examen médical ». « Il est dans une cellule où les conditions de détention sont très difficiles. [Israël] a refusé de le transférer dans un hôpital civil et d’autoriser la visite de son avocat », avait-elle ajouté.

Le prisonnier « refusait de subir des examens médicaux et de recevoir des soins », d’après l’administration pénitentiaire israélienne. Il avait été placé en détention administrative, une disposition controversée qui permet à Israël de détenir des Palestiniens sans inculpation ni jugement.

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Originaire du nord de la Cisjordanie occupée, Khader Adnane avait été emprisonné de nombreuses fois par Israël et avait entamé plusieurs grèves de la faim, devenant un symbole pour les Palestiniens.

Le Monde avec AFP

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