Le Mexique a confirmé mercredi 6 septembre sa volonté de dépénaliser l’avortement au niveau national. La Cour suprême mexicaine a décidé que le « système juridique qui pénalise l’avortement dans le code pénal fédéral est inconstitutionnel » parce qu’il « viole les droits humains des femmes et des personnes en capacité de gestation ».
Il y a tout juste deux ans, le 7 septembre 2021, la même Cour suprême avait déjà estimé que la pénalisation de l’avortement était inconstitutionnelle dans les Etats fédérés. Ce faisant, la Cour invalidait l’article du code pénal du Coahuila (l’un des 32 Etats de la fédération) prévoyant une peine de prison pour les femmes avortant volontairement.
Autorisé dans la capitale depuis 2007
L’avortement est déjà dépénalisé dans une douzaine des 32 Etats qui composent le Mexique. Tout avait commencé en 2007 dans la capitale, Mexico, première juridiction en Amérique latine à autoriser l’avortement.
En juin, la Cour suprême avait décidé que les femmes pouvaient contester les lois des Etats qui continuent de pénaliser l’avortement. « Toutes les femmes et les personnes en capacité de gestation pourront avoir accès à l’avortement dans des institutions fédérales de santé », s’est félicité le Groupe d’information pour la reproduction choisie (GIRE).
Au Mexique, qui compte près de 130 millions d’habitants, 80 % de la population se déclare catholique. La séparation de l’Eglise et de l’Etat a été proclamée dès la Réforme de 1857.
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