La 37e édition du Téléthon débutée vendredi soir s’est conclue dans la nuit de samedi à dimanche avec une cagnotte finale de plus de 80 millions d’euros, selon l’AFM (l’Association française contre les myopathies).
Au terme du rendez-vous, en milieu de nuit, le compteur de promesses de dons a affiché précisément 80 671 222 d’euros. Une somme qui « témoigne de la confiance et de l’exceptionnelle mobilisation des donateurs, des bénévoles pour cette édition riche en victoires contre la maladie et en promesses pour tous ceux qui attendent le diagnostic, le traitement qui changera leur vie », a salué l’association, coorganisatrice de l’événement depuis sa première édition, en 1987.
En 2022, le Téléthon avait recueilli 90,8 millions d’euros, meilleur résultat depuis 2016 (80,3 millions d’euros), après deux années perturbées par la pandémie de Covid.
Au-delà des enjeux de recherche, le Téléthon reste un événement singulier : il a mobilisé cette année plus de 200 000 bénévoles et s’est décliné dans plus de 10 000 communes, avec quantité de défis insolites : une farandole de plusieurs centaines de personnes à Tonnerre (Yonne), ou encore un marathon de longueurs de piscine en douze heures à La Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Comme chaque année, des animations ont été organisées dans plusieurs villes de France, l’événement a mobilisé France Télévisions pour trente heures de direct, et l’édition 2023 avait pour parrain le chanteur Vianney.
La « danse officielle » des JO dévoilée
L’édition 2023 a effectué plusieurs clins d’œil aux Jeux olympiques de l’été 2024, qui se dérouleront à Paris. Avec, par exemple, la « danse officielle » des Jeux olympiques de 2024, conçue par le chorégraphe Mourad Merzouki et dévoilée pour la première fois à la télévision lors du Téléthon.
Outre les collectes de terrain, les promesses de don par téléphone, en ligne, un marathon de « gaming » et une tombola figuraient au menu. L’AFM a consacré en 2022 quelque 58 millions d’euros à la recherche et au développement de nouvelles thérapies.
Cette recherche vise particulièrement les maladies rares, dont 95 % restent sans traitement, voire sans diagnostic. « Les premières victoires sont là, et sont vraiment accélérées depuis 2018-2019 », avait déclaré vendredi Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l’AFM.
Une détection précoce, avant les premiers symptômes, reste cruciale. Depuis janvier, deux régions, Grand-Est et Nouvelle-Aquitaine, expérimentent un dépistage génétique de l’amyotrophie spinale à la naissance. Quatre bébés ainsi diagnostiqués ont été traités, un cinquième le sera « vraisemblablement à 19 jours », salue la présidente de l’AFM-Téléthon.
Parallèlement, 38 essais thérapeutiques chez l’humain, soutenus par l’association, sont en cours ou en préparation pour 29 maladies différentes.
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