Après les provinces d’Alberta et de Saskatchewan début mai, c’est au tour de la Nouvelle-Ecosse de subir de très violents feux de forêt. L’un d’entre eux a atteint la banlieue d’Halifax et a contraint les autorités à évacuer plus de 16 000 personnes du nord-ouest de la ville. Il semble désormais partiellement maîtrisé.
Plusieurs incendies restent hors de contrôle, comme celui qui fait rage près du lac Barrington, dans cette petite province de l’est du Canada, et qui a déjà ravagé une surface inédite de 20 000 hectares : le plus grand feu enregistré auparavant en Nouvelle-Ecosse avait ravagé 13 000 hectares en 1974.
Déjà 13 % de surface brûlée
Au début du mois de mai, les provinces de l’Alberta et du Saskatchewan (et, dans une moindre mesure, de la Colombie-Britannique), situées dans l’ouest du pays, étaient la proie de gigantesques incendies, parmi les plus violents et les plus étendus observés depuis longtemps. Plus d’1,13 million d’hectares de forêt ont brûlé dans l’Alberta et environ 850 000 hectares au Saskatchewan.
Dans l’ensemble du Canada, selon les agences fédérales, au 31 mai, plus de 2,7 millions d’hectares ont été détruits depuis le début de la saison des incendies, ce qui dépasse déjà de 13 % la surface moyenne brûlée lors d’une saison complète (2,39 millions d’hectares en moyenne entre 1990 et 2022), et représente huit fois plus que la moyenne de surfaces brûlées au 31 mai depuis 1990.
Selon les relevés satellitaires du service européen Copernicus, les incendies de forêt des trois Etats de l’ouest du Canada ont déjà émis environ 20,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère entre le 1er et le 18 mai 2023, des niveaux record.