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Les Etats-Unis écartent la menace d’un défaut de paiement

Le Congrès américain a accepté, jeudi, de suspendre le plafond de la dette. Le texte, fruit de longues tractations entre le président, Joe Biden, et le camp républicain, a été finalement voté par le Sénat, il permettra à Washington d’honorer ses paiements jusqu’au début de 2025.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 juin 2023 à 05h44, modifié le 02 juin 2023 à 07h56

Temps de Lecture 2 min.

Cette image télévisée du Sénat américain montre le vote final sur le projet de loi visant à relever le plafond de la dette, le 1er juin 2023, à Washington.

Une série de réunions à la Maison Blanche, en petit ou grand comité, des séances de négociations interminables… le tout Washington a été suspendu pendant des semaines au sort du « plafond de la dette » et au risque d’un défaut de paiement des Etats-Unis. Après des semaines de tractations, l’Amérique peut souffler : par un vote, le Congrès américain a levé, jeudi 1er juin, le plafond de la dette et écarté, à quelques jours près, la menace d’une banqueroute.

« Un défaut de paiement aurait causé de graves difficultés aux familles américaines, entraînant potentiellement la perte de millions d’emplois et de milliers de milliards [de dollars] de richesse pour les ménages », a déclaré dans un communiqué la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, « ravie » de ce vote.

L’Amérique, comme presque toutes les grandes économies, vit à crédit. Mais, contrairement aux autres pays développés, les Etats-Unis butent régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, son montant maximal d’endettement, qui doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès. De cette procédure législative de routine les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants – et en particulier leur patron, Kevin McCarthy –, ont fait un instrument de pression politique contre le président démocrate, Joe Biden.

Même s’il est très courant que des accords de dernière minute soient trouvés pour ce type de dossier, ces tractations à n’en plus finir ont poussé l’agence de notation Fitch à placer « sous surveillance » la note AAA des Etats-Unis.

« Une grande victoire pour le peuple américain »

Samedi soir, en plein long week-end férié, les deux parties ont finalement arraché un accord au forceps. Ce texte a permis d’éviter le pire : que les caisses du pays se retrouvent à sec dès lundi 5 juin, comme le craignait le Trésor. Du jour au lendemain, les Etats-Unis auraient eu le plus grand mal à honorer leurs engagements financiers, qu’il s’agisse de salaires, de retraites ou de remboursements à leurs créanciers, et auraient été contraints de faire des choix drastiques. Cette situation sans précédent aurait plongé dans l’inconnu la finance et l’économie américaines, mais également, par ricochet, internationales.

C’est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques que le président démocrate, Joe Biden, et le patron républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, ont conclu ce compromis. L’accord avait déjà été approuvé mercredi soir par une grande majorité des élus de la Chambre des représentants.

M. Biden a applaudi, jeudi, le vote du Sénat « C’est une grande victoire pour l’économie et pour le peuple américain », a-t-il salué, se disant « impatient » de promulguer le texte.

Promesse de limiter certaines dépenses

Concrètement, le texte permet de suspendre pendant deux ans, donc jusqu’après les élections présidentielles et législatives de 2024, le montant maximal d’endettement des Etats-Unis, actuellement à 31 400 milliards de dollars. En échange, les démocrates ont accepté de limiter certaines dépenses, mais pas autant que le souhaitaient les républicains. C’est pourquoi nombre d’entre eux se sont opposés à la mesure, à la Chambre comme au Sénat.

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« Ne vous y méprenez pas, il reste encore beaucoup à faire », pour assainir les finances américaines, a assuré l’influent sénateur républicain Mitch McConnell.

Gros point de contentieux pour la « gauche », le compromis inclut des modifications aux conditions imposées pour bénéficier de certaines aides sociales. « Je ne peux pas, en mon âme et conscience, voter en faveur d’un projet de loi qui porte préjudice aux travailleurs », a fait savoir le non moins influent sénateur Bernie Sanders.

Le Monde avec AFP

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