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Covid : la campagne vaccinale avancée au 2 octobre

Initialement, la campagne devait se faire de manière groupée avec la grippe, à partir du 17 octobre.
Initialement, la campagne devait se faire de manière groupée avec la grippe, à partir du 17 octobre. francescoridolfi.com / Rido - stock.adobe.com

Un vaccin adapté aux nouveaux variants en circulation sera proposé, et l’injection sera entièrement gratuite.

Le Covid est un peu en avance. Comme pressenti cet été, où les signes précurseurs d’une légère reprise épidémique avaient été signalés, le virus semble recommencer à circuler assez largement avant les premiers frimas de l’automne. Preuve que le Sars-CoV-2, s’il est sensible au climat et à la température, ne se comporte pas tout à fait (ou pas encore) comme un virus purement saisonnier.

Il n’est malheureusement pas facile d’être beaucoup plus précis que cela. La surveillance épidémique s’est considérablement relâchée depuis mars, avec l’arrêt du décompte des hospitalisations, puis en juin avec l’abandon des remontées quotidiennes des tests positifs. Même si le Covid reste une maladie à déclaration obligatoire, difficile d’avoir une vision très claire de la circulation virale à un instant donné.

« On pense que l’incidence a progressé d’une trentaine de pour cent depuis la semaine dernière. C’est à prendre avec beaucoup de précaution mais le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui », a estimé vendredi le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Ce dernier a donc pris la décision d’avancer au 2 octobre le lancement de la campagne de vaccination, soit deux semaines plus tôt que prévu, se conformant ainsi à un avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) recommandant « l’accès au rappel vaccinal dès que possible ».

Initialement, la campagne devait se faire de manière groupée avec la grippe, à partir du 17 octobre. « L’idée était de faire les deux injections en même temps au cours de la même consultation, pour des raisons purement logistiques, rappelle Odile Launay, professeur en maladies infectieuses à l’université Paris-Cité. Sur le plan immunitaire, cela ne change rien. Le vaccin n’est ni plus ni moins efficace. Mais quand on voit la reprise épidémique actuelle et les réticences liées à la peur, infondée, d’effets indésirables renforcées par une double injection, le Covars a jugé qu’il y avait probablement plus d’avantages que d’inconvénients à dissocier les deux campagnes. » Les craintes de voir la rentrée scolaire donner un nouveau coup d’accélérateur à l’épidémie ont aussi joué.

Publics fragiles

La vaccination s’effectuera avec le vaccin de Pfizer « mis à jour » au printemps et ciblant Omicron. Les sous-variants qui circulent actuellement sont tous issus de cette famille. « Les données immunologiques dont nous disposons actuellement sont relativement rassurantes quant à l’efficacité à attendre de ces nouveaux vaccins face aux variants en circulation », explique le Pr Jean-Daniel Lelièvre, expert en vaccination à l’hôpital Henri-Mondor, à Paris. Ils devraient offrir un niveau de protection proche de 80 % à 90 % contre les formes graves.

Quelque 2,5 millions de doses sont actuellement disponibles, a assuré le ministre de la Santé, précisant qu’au total on aurait « 13,5 millions de doses » d’ici novembre. Pour les publics les plus sensibles, des doses seront disponibles dès la fin septembre à l’hôpital. Les pharmacies peuvent de leur côté déjà commander les doses qui seront mises à disposition la première semaine d’octobre. Deux autres vaccins adaptés à Omicron sont en cours d’évaluation et devraient également être disponibles à terme, l’un de Moderna (également à ARN comme celui de Pfizer), l’autre de Novavax (une technique plus classique à protéines recombinantes) ; en attendant l’arrivée de ce second produit, les personnes de plus de 18 ans ne voulant ou ne pouvant pas recevoir de vaccin à ARN pourront se voir proposer le VidPrevtyn Bêta de Sanofi.

La campagne de vaccination anti-Covid vise avant tout les publics fragiles et ceux qui les côtoient (proches, soignants…) : personnes de plus de 65 ans, patients atteints de comorbidités, femmes enceintes, résidents d’Ehpad. Le ministère rappelle qu’il faut respecter un délai minimum de six mois avec la précédente injection. La vaccination pourra être administrée par un médecin, un infirmier, une sage-femme ou encore en pharmacie, voire sur place en Ehpad.

À partir du 17 octobre, date de début de la campagne de vaccination contre la grippe, les deux injections pourront être réalisées en même temps. Le vaccin anti-Covid sera entièrement gratuit, celui contre la grippe seulement pour les publics cibles. Si la vaccination contre le Covid est ouverte à tous, « pour les jeunes adultes en bonne santé, à moins de vouloir protéger un proche fragile, il n’y a pas vraiment lieu de se faire vacciner », estime Jean-Daniel Lelièvre. Mais pour les plus fragiles, en revanche, un rappel avec le nouveau vaccin est particulièrement recommandé : « La protection que confèrent les vaccins à ARN est de relativement faible durée, souligne Odile Launay. Or la campagne de vaccination au printemps a rencontré une très faible adhésion. De nombreuses personnes fragiles n’ont pas eu de rappel depuis au moins huit mois, et sont actuellement particulièrement vulnérables. »

Covid : la campagne vaccinale avancée au 2 octobre

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9 commentaires
  • Oskar Lafontaine

    le

    Surtout ,et pour rester en vie, refusez toute prétendue vaccination contre le coronavirus, car c'est la mort qui vous est alors injectée.

  • HB

    le

    Ce n'est pas gratuit. Avez-vous pris connaissance de la dette de la France?
    Sans parler de l'omerta au tour de ces produits

  • Segolene69

    le

    Encore de l’argent qui serait plus utile ailleurs . Quelle gabegie !

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