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Les comptes de campagne de l’élection présidentielle 2022 validés, avec des réserves

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a scruté les dépenses des candidats et rendu un avis positif. Quelques dépenses ont cependant été refusées.

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Publié le 27 janvier 2023 à 06h00, modifié le 30 janvier 2023 à 10h27

Temps de Lecture 6 min.

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Au creux de l’été, les quelque 40 000 factures de la campagne pour l’élection présidentielle d’avril 2022 ont été épluchées par des experts de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). A la rentrée, ils ont adressé aux équipes des candidats des questionnaires, réclamant pièces justificatives et attestations sur l’honneur. Sans réponse satisfaisante, les dépenses litigieuses risquaient d’être défalquées du remboursement octroyé par l’Etat.

Vendredi 27 janvier, la conclusion est tombée. La CNCCFP approuve l’ensemble des comptes de campagne, moyennant quelques « réformations » – ces retouches opérées sur les dépenses ou les recettes déclarées par les candidats, en application du code électoral. Une excellente nouvelle pour les anciens prétendants à l’Elysée, qui pourront ainsi être remboursés par l’Etat d’une partie de leurs dépenses.

Publiées au Journal officiel, ces décisions dévoilent les coulisses des campagnes des candidats à la présidence de la République – à l’exception de celle de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national (RN) conteste devant le Conseil constitutionnel les réformations proposées par la CNCCFP, suspendant de fait la publication de la décision la concernant.

Un seuil crucial

Le candidat le plus dépensier a été le président sortant, Emmanuel Macron, avec 16,69 millions d’euros déclarés − loin du plafond de 22,509 millions d’euros fixé pour les finalistes de la présidentielle. Mais dépenser ne suffit pas pour récolter les suffrages. Valérie Pécresse, candidate du parti Les Républicains, qui a rassemblé 4,78 % des voix, a disposé du deuxième plus gros budget de cette élection, avec 14,32 millions d’euros.

Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) ont, eux, adapté leurs dépenses de campagne au remboursement forfaitaire de l’Etat destiné aux candidats ayant rassemblé moins de 5 % des voix au premier tour de l’élection – soit 800 423 euros. Un seuil crucial pour les candidats, qui peuvent obtenir un remboursement dix fois plus important s’ils parviennent à le dépasser – jusqu’à 8 004 225 euros pour ceux éliminés à l’issue du premier tour, et jusqu’à 10 691 775 euros pour les ceux présents au second tour.

Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) et Anne Hidalgo (Parti socialiste), confiants en début de campagne dans l’idée de dépasser le seuil des 5 %, ont déboursé davantage – déclarant respectivement 5 162 965 euros et 3 744 225 euros de dépenses. Sentant la dynamique de la campagne tourner à leur désavantage, tous deux ont commandé à l’IFOP un « baromètre des hésitants » pour 6 600 euros afin de réussir à mobiliser l’électorat qui leur ferait passer la barre des 5 %. Une dépense rejetée pour moitié par la CNCCFP. Selon la commission, ce document « s’apparente à un sondage de notoriété », même s’il a également « servi à l’orientation de la campagne », ce qui peut « justifier une prise en considération partielle de son coût ». Valérie Pécresse, qui a également commandé ce baromètre, ne bénéficiera pas de son remboursement, faute de pouvoir justifier son « impact sur [sa] campagne ».

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