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Climat : le retour d’El Niño, « l’enfant terrible du Pacifique », jugé très probable cette année

L’Organisation météorologique mondiale alerte sur le risque élevé de survenue de ce phénomène, qui se traduit le plus souvent par une élévation des températures globales et de la fréquence d’événements climatiques extrêmes dans de nombreuses régions.

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Publié le 03 mai 2023 à 10h00, modifié le 04 mai 2023 à 06h30

Temps de Lecture 5 min.

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Près du village de Chiclayo, à 770 kilomètres au nord de Lima, des habitants utilisent un tracteur pour traverser la rivière Zaña, le 19 mars 2017. El Niño entraîne des crues sur toute la côte péruvienne.

En 2022, des vagues de chaleur extrême, des sécheresses historiques, des inondations dévastatrices et des incendies ravageurs se sont abattus sans relâche sur la planète. La situation pourrait être encore pire cette année et en 2024. Il est en effet « très probable » qu’un épisode El Niño commence au début du deuxième semestre 2023 et qu’il se poursuive tout au long des six mois, avertit le bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié mercredi 3 mai. Ce phénomène, qui consiste en un réchauffement d’une partie de l’océan Pacifique équatorial, se traduit le plus souvent par une élévation des températures mondiales et augmente le risque d’événements climatiques extrêmes dans de nombreuses régions.

Le rapport, établi avec les contributions de nombreux experts et centres météorologiques mondiaux, calcule à 80 % la probabilité qu’un El Niño se manifeste entre juillet et septembre. Le risque est de 60 % pour la période de mai à juillet, et de 70 % entre juin et août − des valeurs bien plus élevées que lors du précédent bulletin il y a deux mois. D’autres instituts, comme l’Agence météorologique et océanographique américaine, l’estiment même à 90 % pour la fin de l’année.

El Niño, qui dure d’ordinaire entre neuf mois et un an, est un phénomène naturel qui survient en moyenne tous les deux à sept ans et fonctionne en alternance avec son opposé, La Niña, un refroidissement des eaux de surface du Pacifique équatorial qui diminue la température mondiale. Les deux se succèdent dans un cycle que l’on nomme ENSO (El Niño/Southern Oscillation), qui provoque les variations naturelles les plus importantes du système climatique à l’échelle saisonnière et annuelle. Le dernier épisode La Niña vient de prendre fin, après s’être maintenu pendant trois années consécutives (2020-2021-2022), ce qui est très rare. Le Pacifique tropical connaît actuellement des valeurs ENSO neutres.

S’il se développait, l’épisode El Niño se renforcerait tout au long de l’automne avant d’atteindre son intensité maximale entre décembre et janvier, d’où son nom, qui désigne aussi l’Enfant Jésus, en espagnol.

Des records de chaleur

« L’apparition d’un phénomène El Niño entraînera très probablement une nouvelle flambée des températures mondiales et augmentera le risque de battre des records de chaleur », prévient dans un communiqué Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM, qui estime que « le monde devrait se préparer ».

Les huit dernières années sont déjà les plus chaudes jamais enregistrées, et la température moyenne du globe en 2022 a été supérieure de 1,2 °C aux niveaux préindustriels (1850-1900), malgré La Niña qui a freiné temporairement le réchauffement climatique. Le record est détenu par l’année 2016, en raison d’un phénomène El Niño très puissant couplé au réchauffement d’origine humaine.

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