Joe Biden est arrivé à Kiev ce lundi pour une visite surprise “spectaculaire” et “à haut risque”, rapporte The Washington Post ce 20 février.

Le locataire de la Maison-Blanche a voyagé en train durant près de dix heures depuis la Pologne, “un voyage éprouvant pour un président de quatre-vingts ans”, précise The New York Times, “montrant ainsi la détermination de son administration face à l’invasion du pays par la Russie, depuis un an”.

“Cette visite a été organisée dans le plus grand secret pour des raisons de sécurité”, indique le journal, qui fait un parallèle avec les visites secrètes de George W. Bush et de Barack Obama en Irak et en Afghanistan. Le dimanche 19 février au soir, le président – qui devait se rendre en Pologne mardi – était supposé toujours se trouver à Washington, selon le programme diffusé par la Maison-Blanche, “alors qu’il se trouvait déjà à l’autre bout du monde”.

Voyage en train

Cette visite était “particulièrement délicate”, souligne The New York Times. “Durant l’année passée, les responsables états-uniens en déplacement à Kiev ont préféré ne pas s’y rendre directement en avion, à cause des risques liés aux missiles. Ils ont opté pour un voyage en train de nuit depuis la Pologne, qui peut prendre plus de sept heures mais qui est jugé plus sûr, avant de passer quelques heures sur place puis de repartir en train sans dormir à Kiev.”

Malgré les risques, le président Biden “avait fait savoir à ses conseillers qu’il souhaitait marquer le premier anniversaire de l’invasion afin de rassurer les alliés sur le maintien de l’engagement de Washington”.

C’est ce qu’il indique dans un communiqué diffusé ce lundi par la Maison-Blanche :

“Alors que le monde se prépare à marquer le premier anniversaire de l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie, je suis à Kiev aujourd’hui pour rencontrer le président Zelensky et réaffirmer notre engagement inébranlable et indéfectible envers la démocratie, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.”

Biden a promis à Kiev une nouvelle tranche d’aide militaire de 500 millions de dollars dans les prochains jours “mais il n’a pas évoqué les armes avancées que demande l’Ukraine”, relève The New York Times, même si d’après Volodymyr Zelensky, les deux présidents ont discuté “des armes qui pourraient encore être fournies à l’Ukraine même si elles ne l’ont pas été avant”.

Premier soutien de Kiev, les États-Unis ont déjà fourni plus de 30 milliards de dollars d’aide militaire depuis un an et le Congrès a alloué au total plus de 100 milliards à l’assistance à l’Ukraine, selon le même journal.