Au début de la guerre, qui a franchi dimanche le cap de son centième jour, « nous avons clairement dit que l’étape intensive des opérations durerait approximativement trois mois », a déclaré le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, lundi 15 janvier. « Dans le nord de [la bande de] Gaza, cette phase touche à sa fin. Dans le sud, nous allons y parvenir, et cela se terminera bientôt », a poursuivi M. Gallant, affirmant que la brigade de Khan Younès du Hamas « se désintégrait ». « Le moment va arriver où nous entrerons dans la prochaine phase » de la guerre à Gaza, a-t-il ajouté.
Une des quatre divisions israéliennes engagées dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive terrestre, le 27 octobre, s’en est retirée dans la soirée, a fait savoir l’armée israélienne. « Nos ennemis, comme nos amis, suivent la guerre à Gaza, et nous regardent. Le futur de l’Etat d’Israël, ici sur notre terre, dépend du résultat de cette guerre », a ajouté le ministre, dont le gouvernement avait plus tôt approuvé un budget amendé pour 2024, ajoutant 15 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros) de dépenses, pour faire face au coût de la guerre.
78 morts dans la nuit de lundi à mardi
A l’heure où l’administration du Hamas chiffre à 24 285 morts – soit 1 % de la population locale – le bilan de cette guerre, qui se propage toujours dans la région, des frappes israéliennes dans l’ensemble de l’enclave ont fait un total de 78 morts et de nombreux blessés dans la soirée et la nuit de lundi à mardi.
Selon le bureau de presse du mouvement islamiste palestinien, l’armée israélienne a bombardé le secteur de Khan Younès (Sud), épicentre des combats au sol et des raids aériens ces dernières semaines. Là où, selon Yoav Gallant, se cache la « tête du serpent », la direction locale du Hamas.
Dans ce contexte, et après l’annonce par Israël d’une fin prochaine de la phase « intensive » des combats, des explosions et des tirs d’artillerie ont retenti dans le sud de la bande de Gaza, mardi matin, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. L’armée israélienne a aussi ciblé, dans le nord de l’enclave, une centaine d’installations de lancement de roquettes à Beit Lahia, tuant des « dizaines de terroristes », a-t-elle déclaré mardi.
Des roquettes ont été tirées dans la matinée, de Gaza vers le sud d’Israël, sans faire de blessés, ont également affirmé les autorités israéliennes. Ces roquettes ont, pour la plupart, été interceptées par le système antimissiles Dôme de fer au-dessus d’Ofakim, selon des images d’AFP-TV.
Par ailleurs, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, 61 154 personnes ont également été blessées depuis le 7 octobre 2023, et de nombreuses autres restent ensevelies sous les décombres. Sur le sol israélien, ce sont 1 140 personnes qui ont été tuées, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) réalisé à partir de données officielles israéliennes.
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