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La pagaille à venir dans les aéroports d’Europe

Des appels à la grève sont prévus chez Ryanair et easyJet pour les prochains week-ends pour de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires. Au-delà, les aéroports manquent structurellement de personnel, provoquant annulations et attentes.

Par  et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 22 juin 2022 à 04h30, modifié le 23 juin 2022 à 07h51

Temps de Lecture 5 min.

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Des passagers attendent d’embarquer à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol (Pays-Bas), le 21 juin 2022.

Les juillettistes vont-ils pouvoir prendre leur avion pour partir en vacances ? Rien n’est moins sûr. Les syndicats représentatifs en Europe de la compagnie à bas coût (low cost) irlandaise Ryanair « appellent les hôtesses et stewards (…) à cesser le travail » fin juin et début juillet. Une grève à l’échelle européenne, qui menace d’être très suivie, tant les personnels sont remontés contre les mauvaises manières de leur direction.

En France, les personnels navigants commerciaux (PNC) sont appelés à rester sur le tarmac les samedi 25 et dimanche 26 juin. En Italie, le conflit est prévu sur la seule journée du 25 juin. En revanche, il va s’étirer sur trois jours en Belgique, du 24 au 26 juin. La palme revient aux Espagnols, qui ont déposé un préavis de grève en deux temps, d’abord du 24 au 26 juin, puis du jeudi 30 juin au samedi 2 juillet.

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Ryanair n’est pas la seule compagnie touchée par un mouvement social. Une autre low cost, la britannique easyJet, est aussi sous le coup d’un appel à la grève déposé par l’Union syndicale ouvrière (USO). Le syndicat a ciblé les jours de grands départs en vacances. Il prévoit une première salve de débrayages de vingt-quatre heures les 1er, 2, 3, 15, 16, 17, 29, 30 et 31 juillet. La centrale vise les aéroports de Barcelone, Malaga et Majorque (Baléares), certains parmi les plus fréquentés par les touristes en congés en Espagne. « Nous espérons qu’une grève coordonnée aura l’impact que la compagnie mérite et exposera les mensonges qu’elle raconte », explique une organisation syndicale.

Sans surprise, les centrales syndicales revendiquent l’amélioration des conditions de travail et des rémunérations des personnels, tant chez Ryanair que chez easyJet. Il faut dire que le quotidien des PNC des deux compagnies low cost européennes est très loin de l’image d’Epinal accolée à l’hôtesse de l’air.

En France, le salaire de base d’un PNC de Ryanair ne dépasse pas 854 euros par mois, auxquels s’ajoutent 8,50 euros par heure de vol. Au total, une hôtesse ou un steward touche parfois péniblement 1 200 euros net mensuels, souligne Damien Mourgues, délégué syndical du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) de Ryanair.

En Espagne, les PNC ne sont pas vraiment mieux lotis : « Le personnel navigant d’easyJet en Espagne a actuellement un salaire de base de 950 euros par mois. Le salaire le plus bas (…) de l’ensemble des bases en Europe », dénonce l’USO.

« Inaction de l’inspection du travail »

Compagnie la plus rentable d’Europe, sinon la plus riche, Ryanair semble aussi l’une des plus avares et des plus dures à l’égard de ses salariés. Ainsi, malgré des réclamations récurrentes, elle se refusait, il y a peu encore, à proposer un peu d’eau et de nourriture à bord aux hôtesses et stewards.

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