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Guerre en Ukraine : Zelensky reconnaît une situation «extrêmement difficile» sur le front

Volodymyr Zelensky aux côtés de soldats ukrainiens, ce lundi 19 février, région du Koupiansk.
Volodymyr Zelensky aux côtés de soldats ukrainiens, ce lundi 19 février, région du Koupiansk. HANDOUT / AFP

L’armée ukrainienne fait état d’échanges de tirs nourris avec les forces russes à Robotyné, ville du sud de l’Ukraine reprise lors de la contre-offensive du printemps.

Le président Volodymyr Zelensky a admis lundi que l'armée ukrainienne était confrontée à une situation «extrêmement difficile» face aux forces russes, qui profitent selon lui du retard des Occidentaux dans la fourniture de leur aide militaire. «La situation est extrêmement difficile en plusieurs points de la ligne de front, où les troupes russes ont concentré un maximum de réserves. Elles mettent à profit le retard dans l'aide à l'Ukraine», a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien, ajoutant que son pays manquait d'artillerie et avait autant besoin de défense antiaérienne pour la ligne de front que d'armes de plus longue portée.

L'armée ukrainienne a fait état plus tôt dans la journée de «tirs nourris» de la part des forces russes près de Robotyné, une localité de la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, reprise lors de la contre-offensive estivale de Kiev. «L'ennemi a mené 10 tentatives infructueuses contre les positions des forces de défense (ukrainiennes) dans la région de Robotyné. Ici, la situation est changeante, l'ennemi inflige des tirs nourris», a indiqué Dmytro Lykhovy, le porte-parole militaire ukrainien de cette zone.

Selon lui, l'armée ukrainienne a repoussé des attaques effectuées «avec un nombre important de véhicules blindés», mais les Russes attaquent désormais avec «de petits groupes d'assaut en plus de véhicules blindés» et une aviation qui «opère activement». La chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, a rapporté dimanche soir que la Russie avait réussi à percer les défenses ukrainiennes à Verbové, à quelques kilomètres à l'est de Robotyné.

Selon Rybar, une autre chaîne proche, elle, des forces armées russes, la Russie a pris pied dans la banlieue sud de Robotyné. L'AFP n'a pas pu vérifier ces informations sur le champ de bataille. Robotyné avait été repris aux forces russes en août, ce qui avait été qualifié de succès majeur par Kiev dans sa contre-offensive contre les forces russes.

Ces attaques sur cette partie du front sud ont débuté ce week-end au moment où l'armée russe prenait la ville d'Avdiïvka, à quelque 150 km au nord-est de Robotyné, après quatre mois d'assauts répétés. Dans le secteur d'Avdiïvka, «les Russes se regroupent, ils ont atteint leurs objectifs tactiques» et «ils transféreront probablement des unités (d'Avdiïvka) vers d'autres secteurs», a indiqué le porte-parole Dmytro Lykhovy.

Visite de Zelensky sur le front

Le ministère russe de la Défense a pour sa part indiqué avoir «complètement libéré la cokerie d'Avdiivka», qui borde le nord de la ville sur 340 hectares, et était le dernier secteur tenu par les soldats ukrainiens avant leur repli. L'armée russe a aussi «amélioré» ses positions sur le front dans la région de Donetsk, a ajouté le ministère dans son point quotidien, sans toutefois évoquer la zone de Robotyné.

Le président Volodymyr Zelensky a rendu visite à une brigade qui défend la région du Koupiansk, sur le front nord-est, où les Russes sont aussi à l'offensive depuis plusieurs mois. Volodymyr Zelensky y a notamment évoqué «la fourniture aux unités d'équipements, de munitions et d'autres besoins urgents», a indiqué la présidence, alors que l'Ukraine manque cruellement d'armes et de munitions.

L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs abattu deux avions de combat russes SU-34 et SU-35 «qui attaquaient nos positions avec des bombes guidées», a annoncé le commandant en chef des armées de Kiev, le général Oleksandre Syrsky.

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153 commentaires
  • Anonyme

    le

    Arrêt des combats, ouverture des négociations et reprise des livraisons de gaz russe afin de faire baisser notre facture énergétique : il y a urgence humanitaire et économique.

  • Anonyme

    le

    Les troupes de Kiev sont exsangues. Les dizaines de milliards que nous avons sacrifiés au profit de Kiev n'ont servi à rien (don direct, par l'UE, surcout de l'énergie, hyperinflation). Il est temps d'arrêter cette politique qui nous ruine, à l'heure où notre gouvernement appelle les français à faire des économies.

  • Paul Emiste

    le

    En 1938 à Munich un accord de paix (!) a été signé entre les démocraties et un dictateur qui a envahit les Sudètes et l´Autriche car pour lui, ces pays et regions étant germanophones elles appartenaient à l´Allemagne.
    Qu´en est il de Munich 2024?

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