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Les alliés des Etats-Unis réservés sur la livraison d’armes à sous-munitions à l’Ukraine

La convention d’Oslo de 2008, dont de nombreux pays de l’OTAN sont signataires, proscrit ce type d’armement qui peut causer de nombreux dommages chez les civils.

Par  et  (Moscou, correspondant)

Publié le 10 juillet 2023 à 10h41, modifié le 10 juillet 2023 à 11h55

Temps de Lecture 2 min.

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Il est rare qu’une annonce de livraison d’armes américaines à l’Ukraine suscite des commentaires mitigés, voire critiques, chez les alliés occidentaux des Etats-Unis. C’est pourtant le cas depuis que l’administration Biden a dévoilé vendredi 7 juillet son intention de fournir des armes à sous-munitions à Kiev, afin de la soutenir dans sa contre-offensive. Ces armements, qui libèrent une quantité de petites bombes en explosant, sont proscrits par une centaine de pays, mais ni les Etats-Unis, ni l’Ukraine, ni la Russie n’ont souscrit à la convention d’Oslo qui les interdit depuis 2008.

Juste avant de recevoir Joe Biden à Londres, lundi, à la veille du sommet de l’OTAN de Vilnius (Lituanie), le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a ainsi pris ses distances avec la décision américaine. Il a rappelé que le Royaume-Uni a signé la convention d’Oslo et « décourage » l’utilisation des armes à sous-munitions. « Nous continuerons à faire notre part pour soutenir l’Ukraine contre l’invasion illégale et non provoquée de la Russie », a-t-il précisé.

Même son de cloche du côté de Madrid. « L’Espagne, sur la base de l’engagement ferme qu’elle a pris avec l’Ukraine, a également pris l’engagement ferme que certaines armes et bombes ne peuvent être livrées en aucune circonstance », a déclaré la ministre de la défense, Margarita Robles, samedi. La Nouvelle-Zélande et le Canada ont martelé leur opposition à ce type d’équipements : « Nous ne soutenons pas l’usage d’armes à sous-munitions et nous efforçons de mettre un terme aux effets que ces armes (…) ont sur les civils, en particulier les enfants », a commenté le gouvernement canadien.

Quant à la France, elle aussi a rappelé son opposition de principe à l’usage de ces matériels, et souligné son « engagement de ne pas produire ou utiliser d’armes à sous-munitions et d’en décourager l’usage ». « Nous comprenons l’arbitrage auquel les Etats-Unis sont parvenus dans leur souhait d’aider l’Ukraine dans l’exercice de sa légitime défense face à l’agression illégale déclenchée par la Russie », a cependant fait savoir le ministère français des affaires étrangères.

Les garanties ukrainiennes

Face à ces réserves, le ministre de la défense ukrainien, Oleksii Reznikov, a cherché à justifier l’usage de ces armes, tout en donnant des garanties. « Notre position est simple : nous devons libérer nos territoires temporairement occupés et sauver la vie de notre peuple », a-t-il écrit sur Twitter. « L’Ukraine n’utilisera ces munitions que pour la désoccupation de ses territoires internationalement reconnus. Ces munitions ne seront pas utilisées sur le territoire officiellement reconnu de la Russie. »

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