Pourquoi le Nutri-Score change-t-il de méthode de calcul ?

Le Nutri-Score est un classement de A à E qui note un produit alimentaire. Si le produit est A il est sain, s'il est E cela signifie qu'il ne faut pas en manger tous les jours. Cet affichage est facultatif. Le tableau qui donne les apports nutritionnels est lui, en revanche, obligatoire en Europe. Les industriels qui acceptent d'afficher le Nutri-Score doivent le faire pour tous leurs produits. 

Cette notation est "perfectible", de l’aveu même de son créateur, le professeur Serge Hercberg. Le système est fait pour évoluer en fonction de l’avancée des connaissances scientifiques, sur les additifs par exemple, mais aussi de l’apparition de nouveaux produits, comme la viande de synthèse.

Il existe un comité scientifique international du Nutri-Score, composé d’experts indépendants. Ce comité formule régulièrement des recommandations pour faire évoluer le mode de calcul.

Quels seront les changements ?

L’algorithme sera, à partir de janvier 2024, plus sévère avec le sel et le sucre. Des céréales du petit-déjeuner vont perdre une lettre, les plats préparés aussi. La présence d’édulcorants, ces substances utilisées pour imiter le gout du sucre, sera désormais un facteur de pénalité. Cela signifie que les sodas sans sucre passeront de B à C. 

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Enfin, le lait et les yaourts à boire, sont désormais classés comme les boissons et plus comme des produits laitiers classiques. Le demi-écrémé passera de A à B et le lait entier de B à C. Les yaourts à boire vont perdre deux lettres. Yop, Candy-up ou encore Actimel seront classés D et E. L’idée pour le comité du Nutri-score c’est de dire : attention, ce produit est sucré, autant qu’un soda. 

L'incompréhension des industriels

Ces changements ne plaisent pas trop aux industriels. Un gros industriel qui fait du yaourt s’étonne : "L’un de nos produits va perdre deux lettres parce qu’on ne le mange pas avec une cuillère". Le malus édulcorant aussi fait grincer des dents. "Le risque, c'est qu’on remette du sucre à la place", glisse le représentant d’une enseigne. 

Il y a de l'incompréhension chez certains fabricants de céréales qui en baissant de 10% leur taux de sucre avait gagné une lettre et qui maintenant la reperdre. Résultat, certains industriels veulent boycotter le logo, toujours facultatif. C’est le cas de Bjorg et Fleury Michon, tous les deux victimes de ce nouveau Nutri-Score. 

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